Le Courrier Cinématographique (May 1920)

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10+ Année N° 20. 0 :0:0.0:4:9 Le N°: 1 Franc; par poste :'1fr. 15 15 M: EC +| C5000000000000 \ e Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE eMedenuNegees ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE __ DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT La situation économique du marché français du film semblait, la semaine dernière, quasi déses péréé. Sous le coup de la pénible impression pro duite par le fâcheux décret de restriction des importations, on se demandait comment notre industrie nationale parerait ce malencontreux croc-en-jambe. On pensait que la matière première, frappée de prohibition par le législateur, pouvait faire comblètement défaut et que notre industrie serait subitément atteinte d’impuissance? Dans cette pénible conjoncture, en attendant un peu de lumière, MM. les Editeurs et Loueurs prirent des mesures immédiates. Ils s’imposèrent des restrictions personnelles, et diminuèrent de moitié les sorties de nouveautés, ceci pour économiser les Stocks et gagner du temps. Mais la France est la terre de toutes les surprises. Ses admirables trésors d’énergie sont inéPuisables. Au milieu des pires calamités publiques, lorsque tout semble compromis, un miracle se produit. . Depuis huit jours, les nouvelles les plus réconfortantes affluent, Nous savons officiellement, aujourd’hui, que si le décret n'est pas modifié. en fe qui concerne les prohibitions de la pellicule Vierge, une puissante maison française, « Pathé Cinéma », est immédiatement en mesure d'alimen ter à bon compte notre marché national. Elle en a lonné l’assurance formelle. … « Pathé-Cinéma » produit en effet plus de quatre Millions de mètres de pellicule vierge par mois. Un Auart de cette production est réservée à la France, les. trois autres quarts sont destinés aux usines athé, d'Amérique. S'il le fallait, cette exportation Pourrait être complètement réservée au film franSais. Voilà de quoi imposer silence à tous Ceux qui clament à tous les échos que notre industrie nationale est irrémédiablement perdue. D'autre part, les Etablissements Louis Aubert se signalent par une louable initiative et prennent la tête du mouvement en avant. Sous leurs auspices, viennent de se créer: La Société des « Films Hervil » (auteur de Mères Françaises et de L’Ami Fritz), au capital de 500.000 francs. La Société des « Films Le Somptier » (auteur de la Sultane de l'Amour et de La Croisade), au capital de 300.000 fr. : La Société des « Films Louis Delluc », àu capital de 500.000 fr. Les Etablissements L. Aubert ont également pris la concession des « Films Lucifer » (Violet, metteur en scène de la Nouvelle Aurore, de Papillons, de La Main), au capital de 600.000 fr. Par ce très simple exposé que le hasard nous met sous les yeux, on peut mesurer la valeur de l’effort accompli. C’est pourquoi il me semble de première importance de le signaler à nos lecteurs. Grâce aux énergies françaises, nous allons parer aux extrêmes difficultés du moment. Ce n'est pas encore la victoire, mais cela ressemble bigrement à la Marne. En tous cas, notre industrie n’est pas anéañtie. Elle est au contraire plus vigoureuse que jamais, et animée du désir de vivre coûte que coûte et de prospérer. Trop de défaitistes inconscients hurlent à la mort autour de nous. Que tous ces braillards, qui cnt pris à tâche de semer la démoralisation dans. nos rangs, nous laissent travailler en paix. CHARLES LE FRAPER, ï]