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| = INIGN-E CLAIR] Paris |
Il
Comédie Dramatique
1.400 mètres
Interprétée par MILDRED HARRIS
(Madame Charlie CHAPLAIN) Présentée le 7 JUIN
a remporté le plus vif
SUCCÈS
A en URSS es
Changeons les rêles
William Fox a pris la très mauvaise habitude de présenter toute sa théorie heureuse et nombreuse d’as de l'écran dans « ces lundis » du Ciné Max Linder, qui valent presque ceux de feu Brunetière. ;
Pour une fois, savez-vous, je grille de lui « brûler la politesse » en lui ravissant l'honneur et le bonheur de se tailler le plus assuré des succès en vous invitant à venir, le lundi 5 juillet au Ciné Max Linder, à 10 heures précises, applaudir le film le plus merveilleusement conçu et exécuté de la caison: Après le Tvphon, où l'inégalable William Farnum, artiste nuancé et athlète comp'et, vous donnera le « grand frisson » sans avoir l’air de se mettre à l’ouvrage. Vous conviendrez, avec moi mais après moi, qu'il est inadmissible que William Fox ait toujours l'air de se tailler la part du lion.
« Ego nominor Geo » déclare Farnum. Je l’approuve et c'est pour cette raison que je me promets d'embêter son patron, l’autre William, qui a du moins l'excuse d’avoir beaucoup d'esprit, puisqu'il a su accaparer l’énergétique de cet extraordinaire animateur, Farnum.
Aussi j'escompte une absolution complète de l'intéressé, d’une part, comme, d’autre part, je prévois, sans grand cffort d'imagination, le triomphe le plus retentissant pour le fim annoncé et dont je ne saurais dire le moindre mal sans me faire disqualifier, ipso facto, pour coup bas. Ce qui est constant, c’est que depuis bien longtemps nous n'avons pas vu à l'écran un film aussi prodigieux que celui-ci.
Après le Tvphon marquera une date dans les annales cinématographiques. Les épisodes mouvementés qui jalonnent le rude chemin parcouru par Georges Arnault (Farnum) pour conquérir le bonheur, malgré la trahison de sa fiancée, miss Gibson, et les manœuvres perfides de son crapuleux complice Benton, vous prennent aux entrailles, comme eut dit notre Poquelin.
Les amateurs d'émotions fortes y trouveront leur compte et je sais nombre de combatifs qui se sentiront travaillés par la « fièvre intense de vie » dégagée par ce formidable roman d'aventures. Il contient au potentiel une leçon d'énergie de première valeur. Tous ceux qui ont lutté contre la fatalité maligne ne peuvent que communier avec le héros de ce film, qui, à mon avis, surclasse toutes les productions de ce genre parues jusqu'alors.
Aussi bien, la conclusion en est des plus morales. L'esprit du mal est vaincu non sans avoir donné, si j'ose dire, du film à retordre à ce sympathique Arnault qui, pour aboutir à ses fins, n’a pas craint d'affronter un périple autour du monde.
C'est la grâce que je souhaite à ce chef-d'œuvre qui est la résultante d’un bel effort de conscience artistique et professionnelle.
Le Brosseur de. Pellicules, A. M. —————_—_—_—_—___— EEE EEE AMIS LECTEURS, Si vous posez, par lettre, une question au « COURRIER », joignez un timbre à 0.25.