Le Courrier Cinématographique (Nov 1920)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

0° Année N° 47 0000000 Le Numéro : 1 fr. 50: par poste : 1 fr. 65 ÉCO0000000O00U00UbDt Le Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE 0'é-G © 00 0 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT HANDICAP par Charles LE FRAPER Depuis que nous rompons des lances pour la rénoYation de l’industrie française du Cinéma, nous avons (ous, maintes fois, remarqué combien il fallait d’héroïsme Pour se lancer dans la fabrication d’un film. Mais le lt-on assez? Connait-on toutes les difficultés dont se érisse ]a profession et contre lesquelles se sont déjà rés bien des énergies, bien des efforts intelligents, Ken dés bonnes volontés êt combien: de réels talents ? Franchissons aujourd’hui les premiers obstacles, et € ne sont pas les moindres, qui se dressent sur la oute de l’auteur de film. Supposons que son œuvre St enfin filmée. Précédée d'une savante publicité, elle Ya affronter, pour la première fois, les feux de l’arc éleclique — en présentation spéciale — devant une foule © Professionnels et de confrères généralement sceptique ‘À rarement bienveillante. à, l’odyssée commence; le débinage va son train. €S auteurs qui n ‘ont pas écrit le scénario trouvent “lui du film totalement dépourvu d'intérêt. €S metteurs en scène, les autres naturellement, “UX qui n’ont pas fait la mise en scène, découvrent, au NT et à mesure que se déroulent les bobines, mille et “e fautes dans la technique de leur collègue. les: es artistes qui n'ont pas été engagés, et ils sont “ion, persiflent cruellement les meilleurs interprètes du M. Pour les opérateurs, les photos sont floues, les D94 Plans ne sont pas au point, les sites mal choisis, 4 la lumière mauvaise, les fondus.…. non, ce n’est décidément pas cela. Les décorateurs, ceux auxquels l’auteur n’a rien commandé, surenchérissent. Îl ne va pas jusqu'aux couturiers qui ne découvrent un tas d’anachronismes dans les costumes. Certains écrivassiers qui se targuent de n'avoir ni clients ni amis, les pauvres bougres! et qui obéissent tout simplement à de peu avouables mots d'ordre, achèvent, dans leurs feuilles de choux » l’éreintement d'une œuvre qui aurait droit à un autre traitement. Et voilà un film handicapé, un auteur écœuré, un éditeur découragé qui jure qu'on ne l'y prendra plus. Les films étrangers au contraire, lorsqu'on ne s’extasie pas devant, jouissent tout au moins d’une quasi immunité. Comme on ne les voit guère on en parle peu. Ils passent en nombre. On ne les critique point. Leur carrière se poursuit sans bruit. Ils n’ont pas d'histoire. Ce sont des films heureux qui coûtent infiniment moins cher que les films français et rapportent quelquefois beaucoup. Après cela, comment s'étonner du peu d'empressement des Editeurs de films à se lancer dans une bagarre d’où ils ne sortent presque jamais indemnes. Comment leur reprocher leur. prudence? Certes! la Société des Auteurs de films était dans le vrai en inscrivant en tête de son programme d’action :