Le Courrier Cinématographique (Dec 1920)

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des Affaires Etrangères, et lui fait obtenir une lettre de & bon accueil » auprès de notre représentant en Amérique. N'est-ce pas un excès de confiance ? Et tout bas, j'entends qu'on chuchotte les raisons de cette confiance... M. Himmeltarb aurait offert à son bienYeillant protecteur un poste de Directeur général à des appointements fabuleux. Est-ce là le motif de sa profonde admiration pour M. Himmelfarb. Je ne puis et ne veux le croire. M. Dalimier répond: « Comment n'aurais-je pas eu confiance en la sincérité de M. Himmelfarb dont le dîner à New-York avait été présidé par M. Cazenave, haut Commissaire de la République Française, entouré de M. Frank D. Pavey, président de l’Alliance Française, Lucien Jouvaud, fondateur de l'Hôpital Français, Mac Dougal Hawkes, président de l’Institut de France, fait chevalier dela Légion d'honneur, M. G. J. Fleischmann, etc. » Holà ! M. l’Avocat, vous oubliez qu'il n’est pas permis à un plaideur de se créer des titres pour sa défense. Vous recommandez M. Himmelfarb à M. Cazenave, et avec chaleur votre jeune protégé, et Vous vous étonnez qu’ensuite, confiant dans vos promesses et dans vos lettres, M. Cazenave fasse bon accueil à votre représentant ? Mais M. Cazenave a présidé à ce dîner pour appuyer l’homme que vous lui recommandiez personnellement. C’est vous qui avez cautionné M. Himmelfarb auprès de M. Cazenave et non pas M. Cazenave qui l’a cautionné auprès de vous. Peut-être ne faudraitil pas renverser les rôles. Et puis, comment avez-vous pu croire que l’argent américain viendrait, généreusement et sans espoir de profit relever, bénévolement l’industrie cinématographique française du film. Loin de moi la pensée de préter aux Américains de noirs desseins contre nous, mais il est de toute évidence que dans aucun pays du monde, les capitalistes n'ont oublié que leur devoir était de faire rendre de l'argent à l'argent. Ne savez-vous pas que l'industrie cinématographique américaine est dans le marasme absolu, qu’elle cesse de produire par ce que elle ne peut plus exporter. La France ne lui achète LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE | 7 plus ses films, précisément parce qu’au cours du dollar nous ne pouvons plus les lui payer au taux qu'ils lui coûtent à établir. Alors ses capitaux viendraient en France précisément pour galvaniser l’industrie Française et se préparer une concurrence désastreuse, au moment même d’une crise extrêmement grave dont elle ne sait plus comment sortir. Quel est l'homme d’affaires qui pourrait croire cela ? Mais non, Monsieur Dalimier, la question est la suivante : Au cours actuel du dollar, les Américains venant en France faire de la production de films pourraient établir ces films au quart de ce qu'ils auraient coûté à établir dans leur propre pays. Après avoir inondé la France de leur production, fabriquée sous une firme trompeuse Franco-Américaine, ils pourraient alors importer leurs négatifs, non seulement chez eux, mais dans le monde entier par centaines de copies pour la diffusion de la pensée américaine et le bénéfice des capitaux américains. Voulez-vous me dire, dans ces conditions, ce que deviendrait l’industrie cinématographique française que vous prétendez sauvegarder ? Contrairement à ce que vous déclarez, vous avez dans cette affaire la plus grande autorité, vous en portez aussi toute la responsabilité. Mais n'êtes-vous pas intéressé encore dans une autre affaire Himmelfarb, La Libre Parole publie dans son numéro du 15 décembre un document extrêmement intéressant où l’on relève votre nom à côté de celui de M. Himmelfarb et d’autres personnalités qui sont loin de se douter du rôle qu’on leur fait jouer. La preuve, c’est que notre confrère s’est livré à une enquête. Autant de visites faites aux gens cités comme faisant partie du Comité de Patronage, autant de démentis. Maître Henri Robert, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats, déclare ignorer M. Himmel et ne lui SE . à » 1° . . . avoir jamais donné l'autorisation de se servir de son nom en aucune circonstance.