Le Courrier Cinématographique (Dec 1920)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

10° Année N° 52 D 9 0 D 00 10° Le Numéro : 1 fr. 50: par poste : 1 fr. 65 60 0-0 0 0 0°0 0 0 0°'0° 0 0 0'‘0"'0”"O'O'EA" T0 GE" QE e Courrie CINÉMATOGRAPHIQUE 25 Décembre »9:0"0':0 0 0 0 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT RIEN NE VA PLUS (Par Charles Le FRAPER) voDooBOBoDIDOSR Après une période satisfaisante au cours de laquelle une nuée de spéculateurs s’est enrichie à nos dépens, l’industrie du film semble entrer dans une crise extrêmement grave. La plupart des salles de spectacle cinématographique dont les recettes sont fortement amoindries par les taxes de toutes natures qui nous ont été imposées, ne font plus leurs frais. Beaucoup d'entre elles sont en déficit et ferment successivement leurs portes. Le mal a d’abord fait ses ravages en province. Il a sévi dans les petites exploitations des petites villes ; les plus faibles, comme toujours, ont succombé les premières. Puis il s’est étendu. Il a gagné les grands centres où la concurrence est très vive. Aujourd'hui, c’est en banlieue qu'on signale ses premières atteintes, dans les centres usiniers qui ont connu, au cours des dernières années de la guerre, une prospérité inouïe, mais qui sont aujourd’hui incontestablement appauvris par le chômage. A Paris même, la ville bénie, à Paris où se prépare une éclosion formidable de nouveaux Palaces, on sent également un fléchissement symptômatique dans les recettes et l'inquiétude gagne les directeurs des plus puissantes entreprises d'exploitation qui se demandent anxieusement ce que l’avenir leur réserve. Eh bien! à ce moment même où notre industrie aurait le plus vif besoin d'être soutenue pour traverser cette passe critique, une Censure, qui ne perd pas une occasion de commettre une gaffe, interdit successivement deux films français, dont une autre Censure avait autorisé la projection, jetant ainsi le désarroi dans toute l'industrie de la production. Laquelle est coupable ? Peu importe ! Tout le mécanisme policier se met en mouvement. Le ministre de l'Intérieur multiplie les télégrammes à travers la France et confirme cette interdiction à tous les préfets et sous-préfets des départements, comme si la nation était en péril. Li-Hang le Cruel et L'Homme du Large, deux films français, sont ainsi frappés d’anathème. Tout le monde proteste, trop tard naturellement! Comme toujours, nous payons la rançon de notre pusillanimité et de notre imprévoyance. Lorsqu'il fut question d’instituer officiellement la Censure en avril 1919, Le Courrier, qui en pressentait les dangers, s'est violemment dressé contre elle. Il n’a été ni écouté, ni suivi. La Chambre Syndicale, elle-même, au lieu de réagir comme c'était son strict devoir, a poussé l’imprudence jusqu’à reconnaître officiellement la nécessité de cette mesure, en demandant au Ministre de l’Instruction Publique et des BeauxAïts qu’une large place soit réservée aux Cinématographistes, au sein du Comité de censure institué par décret en date du 21 juillet 1919. A la stupéfaction générale, MM. Benoît-Lévy, Président du Syndicat des Grands Cinémas ; Léon