Le Courrier Cinématographique (Jan 1921)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE et qu’il obtienne leur concours par une propagande de tous les instants, de manière à créér à M. Bokanowski et à ses amis une ambiance favorable, lorsqu'il développera son projet de loi devant la Chambre. Quelle singulière politique que d'avoir constamment la menace aux lèvres, même lorsque cette menace est vaine. Et quelle singulière éloquence de tréteaux qui consiste, en fait de discussion saine, à se livrer à une vulgaire surenchère électorale, pour provoquer de trop faciles applaudissements. C'est cette politique qui a sévi jusqu’à ce jour dans notre corporation. C’est elle que je dénonce, après avoir assisté à la réunion du 15 Janvier où elle s’est affirmée une fois de plus. C'est elle qu'il faut détruire avant de construire quoi que ce soit de stable, et tous les gens de bon sens me comprendront. Dans ces conditions, qui sé chargera d'établir le plan général de campagne. Quel état-major en tracera les grandes lignes ? Dispose-t-on seulement d’une caisse de propagande ? Nos Directeurs, que l’on dit tellement riches, ont-ils amassé leur trésor de guerre ? Nul n'en sait rien, mais ce que tout le monde a pu remarquer, c’est l'indifférence de la grande presse, lors de la manifestation de samedi dernier, dont les échos n’ont pas dépassé les limites des quatre murs du Palais de la Mutualité. Pourquoi cette indifférence ? A-t-on fait quelque chose pour nous attirer la sympathie des journaux, grands remueurs d'opinion? À-t-on seulement envoyé à nos confrères l'analytique de la séance et tous les documents nécessaires ? On le fait au PalaisBourbon et au Sénat, pour donner à ceux qui ont la tâche de rédiger un compte rendu toutes les directives indispensables. Je gage que personne n’en a rien fait, si j'en juge par le Courrier auquel rien n’a été communiqué officiellement. Et je déclare que cela encore est une fausse manœuvre, En résumé, si nous tenons à ce que ce premier pas ne soit pas le dernier, si nous tenons au succès de nos revendications, dont l'échec serait presque un arrêt de mort pour notre industrie, sachons nous choisir un gouvernement intérieur qui soit assez fort pour se faire entendre, et qui soit capable de réaliser l'union sur toutes les questions, en dehors des intérêts personnels de chacun de ses membres. Si les hommes qui représentent actuellement les Directeurs de Cinémas ne sont plus dignes de leur confiance, qu'ils rentrent dans le rang. L'heure est aux décisions rapides. Quelques semaines à peine nous séparent du vote du budget national. Ne perdons pas une minute en conversations oiseuses. : Agissons vite et énergiquement. Charles Le FRAPER. Notons encore que MM. Cobrat, Aymond, Bussat, Edouard Ignace, Félix Liouville, députés, sont également venus s'associer à la manifestation des Directeurs de Cinémas. Manifestation du 19 janvier 1921 Exposé de M. Jules Demaria Président de la Chambre Syndicale Française de la Cinématographie La Chambre Syndicale Française de la Cinématographie ; Le Syndicat français des Directeurs de Cinématographes ; Le Syndicat des Directeurs des grands Cinémas parisiens ; auxquels se sont joints : Les Présidents des Associations Cinématogra” phiques de province; La Ligue française du Cinématographe ; et la Société des Auteurs de films; | ont décidé d'organiser cette réunion dont je vais en quelques mots vous expliquer le but. Je vois que tous ceux qui s'intéressent à la Cinématographie se sont fait un devoir d'y assister ; je les en félicite. Je remercie tout particulièrement Messieurs les Membres du Parlement qui, en répondant à notre appel, nous ont donné la preuve qu'ils n'étaient pas indifférents à la vitalité de notre industrie si éminemment française, et qu’ils savent que le Cinématographe peut être en même temps qu'un des facteurs de la richesse nationale, un facteur non moins puissant du rayonnement intellectuel et moral de la France dans le monde entier.