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Le Courrier Cinématographique (Apr 1921)

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11° Année N° 16 Le Numéro : 1 fr. 50: par poste : 1 fr. 65 16 Avril 1921 000000000000 0000 0000000086 Le Courrier “de eee CINÉMATOGRAPHIQUE séoNeRenetere ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Ün'anmai,-" RENE TD OÎES ÉTRANGER Directeur CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : . 50fr.|28, Boulevard Saint TÉLÉPHONE : Direction : NORD 56-33 =Denis, PARIS. INCERTITUDE (Par Charles Le FRAPER) Au fur et à mesure que le baromètre des recettes baisse dans les salles de spectacle cinématographique, l'inquiétude s’accroît parmi les Directeurs. Les plus optimistes commencent à sentir la nécessité d’une intervention rapide qui modifierait le modus-vivendi actuel. Mais l'accord est loin d’être fait. Le projet Bokanowski, qui devait rendre au cinéma la prospérité, est très ardemment discuté. Les uns l’admettent, les autres le combattent. Dès le début, j'avais mis en garde nos collègues contre ce projet qui semblait favoriser les grands Palaces parisiens, au détriment de la petite et de la moyenne exploitations. Ensuite, après maintes conversations, la majorité des Directeurs, estimant que le vote d’une loi nouvelle améliorerait la situation de l’industrie du cinéma, s'était ralliée à l’idée d'obtenir, coûte que coûte, la discussion de ce projet, si imparfait semblait-il. Mais le Parlement, trop préoccupé par les graves problèmes de la politique internationale, ne s’est pas soucié immédiatement de nos misères. Le projet a été enterré. Le temps qui passe a permis à nombre de Directeurs d'étudier, de plus près, le mémoire de M. Bokanowski, tant et si bien, qu’un mouvement très net se dessine aujourd’hui contre ce projet. Des pétitions, quenous publions plus loin, circulent et se couvrent de signatures. On en arrive à demander le maintien du statu-quo que d’aucuns estiment moins dangereux que le vote d’une loi nouvelle, proposée au Parlement par M. Bokanowski, mais élaborée en réalité par un tout petit groupe de Directeurs parisiens, dont les intérêts semblent très éloignés de ceux des Directeurs de province, c’est-à-dire de la majorité. Cette opposition est un admirable prétexte. Il est jcertain que le Parlement, qui ne montre aucun enthousiasme à s'occuper du cinéma, ne manquera pas de le saisir pour éluder la question. Je crains bien que ceux de nos collègues qui demandent le statu-quo soient servis à souhait. Îl est tellement facile de ne point bouger ! Cette solution sera choisie à n’en point douter. Et nous ne pourrons guère nous élever contre elle, puisque nous l’aurons provoquée par nos protestations. Encore une fois, on nous répondra : ( Que voulezvous que nous fassions pour Vous, puisque vous ne pouvez pas vousmettre absolument d'accord. » Est-ce un bien > Est-ce un mal? L'avenir seul nous l'apprendra. Mais en attendant, la campagne contre le projet Bokanowski s'organise; ceux qui la mènent préparent une contre-proposition et un mémoire explicalif qu’ils soumettront la semaine prochaine aux principaux intéressés, c’est-à-dire aux Directeurs de pro