Le Courrier Cinématographique (Apr 1921)

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11° Année N° 17 Le Numéro : 1 fr. 50: par poste : 1 fr. 65 23 Avril 1921 0 0000000000000000000000000 0:6:9"0:0'6:0 Le Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE G:0 © €: 006 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Un an. . . MARNE TER ee ÉTRANGER Un an. Directeur CH: LE FRAPER Rédaction et Administration : 50 fr.||28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. TELEPHONE : Direction : NORD 56-33 Le Cinéma Industriel (Par C. F. TAVANO) La guerre, qui nous a appris tant de choses. bonnes ou mauvaises, a indiqué d'une façon péremptoire quels services le. Cinéma pouvait rendre à l'Industrie en général, à celle de la France en particulier. Lorsqu'il fallut montrer à tout le pays ce qu'était cette monstrueuse machine de la guerre et initier tous les contribuables à la fabrication des engins de mort, le cinéma fut mis à contribution et les plus belles conférences, les meilleurs écrits, ne valurent pas une seule bande cinématographique montrant une usine de guerre en fonctionnement. C'est en faisant un usage très large de ce système d'explication visuelle que le gouvernement fit comprendre aux quatre coins du pays, qu'il était nécessaire d'aider la Patrie à sortir victorieuse de la lutte engagée en lui confiant les bas de laine petits ou grands. On se souvient de ces petits documentaires où l'effort industriel de la France était si bien démontré et commenté, et qui firent une grande impression sur tout le pays anxieux de savoir ce dont nous disposions comme moyens. Souvenez-vous de toutes ces usines d'obus, de gaz, d'autos, d'avions, de canons, etc., etc... les choses les plus techniques étaient si bien présentées que, grosso modo, on en avait de suite une idée assez nette pour en parler ensuite. Qu'est-il resté de tout cela ou plutôt quelle trace la cinématographie de la guerre a laissée dans les milieux industriels où elle avait pénétré ? Bien faible, hélas! et.je ne connais pas beaucoup de maisons ayant fait, après la guerre, les frais d'établissément d'une bande cinématographique les concernant; il y a là un côté des plus intéressants pour le développement et le lancement d'une affaire industrielle. Les Anglais et les Américains l'ont bien compris, et sous couleur de cinéma éducatif ou scientifique ils ont édité et continuent à éditer ce qu'ils appellent des « magazines », véritables annuaires de la production industrielle de leur pays. En nous initiant aux secrets de la fabrication des baleines de corsets, par exemple, leur but n'est pas d'amuser ou d'intéresser le public, mais plutôt de toucher indirectement ceux qui peuvent avoir intérêt à connaître l'existence de cette industrie. Et notez que ces magazines ne contiennent aucune réclame apparente, tout y est parfaitement anonyme, mais cela n’est pas sans raison psychologique. Introduisez une réclame ouverte dans un film, vous ferez sourire les gens. La meilleure des réclames est celle qui vient toute seule à l'esprit du spectateur. Je cite un cas concret. Dans une bande comique il y avait une scène où des enfants se barbouillaient la figure avec des confitures qu’ils mangeaient avec délices. Très adroitement un premier plan de la boîte apprenait aux centaines de spectateurs de la salle que ces exquises confitures étaient dela maison X... Cela n’a l'air de rien, et cependant, si l’on songe au pouvoir de l'écran, on