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Le Co
no aNañele
CINÉMATOGRAPHIQUE
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
ABONNEMENTS :
Una FRANCE à È 25 fr.
Un 1 ÉTRANGER
Directeur Cu. LE FRAPER
Rédaction et Administration :
. . 50fr.|28, Boulevard Saint-Denis, PARIS.
TELEPHONE : Direction : NORD 56-33
Ils ont des yeux et ils ne voient pas
On : 1 Pourrait croire que la vague de chaleur qui Passe ë : ] da atténue l’ardeur belliqueuse des Maires de France échaîné . ? ainés contre le cinéma. Il n’en est rien hélas! Ces Onctionnai < Maires continuent, sans arrêt, et, par ordre, leur Œuvre destructive, Il ’arrê ie e. Îls ne s’arrêteront que devant les ines de nos salles de spectacle, lorsque le désastre €Ta entièrement consommé. À BI . à : es ye ( Gironde) par exemple, sans tenir compte es cir jee icipali Constances difficiles du moment, la municipalité Vent de voter à [’ ÂR PE à l'unanimité une taxe de 5 0/0, en YChar. de ee naturellement. Et, comme dans tant d’autres es e 9 . ‘ & 2 » ledirecteur est contraint d'interrompre son exploi1on 4 [al ne , Du enrayer le déficit que chaque représentaau Passe, creuse dans sa caisse. aque 1 à ue courrier nous apporte semblable nouvelle. Te pa : EE . . est aujourd'hui jalonné, du Nord au Sud, sta ’O CRC r , a uest de Cinémas fermés, dont les drapeaux u tristement en berne. ans ces it ke conditions, comment peut-on caresser le
méri ue : , . ue espoir d'une rénovation du film français ?
Etroitement muré dans son petit domaine national, en butte à des lois de concurrence universelle qui le mettent à mal, il est réduit à l'impuissance par des trahisons intérieures qui se manifestent sous la forme des taxes, censures et autres inventions administratives.
Tous les professionnels sont aujourd’hui fixés.
Ilne faut pas compter sur les débouchés étrangers qui n’existent pour ainsi dire plus. L’ostracisme de certains de nos voisins nous barre une partie du monde ; les difficultés monétaires nous empêchent de pénétrer dans l’autre partie. Siles lois Françaises ne protègent pas l'exploitation, c'est-à-dire les salles de spectacles qui sont la base même de l’industrie, en les dégrèvant de taxes qui les conduisent à la faillite, elles cesseront d’exister, et lorsque les 1800 à 2.000 établissements français seront fermés, l'industrie nationale du film, si puissante autrefois, aura vécu. Victime du plus odieux des attentats, elle aura été étranglée, dans son propre berceau, par ceux qui avaient le devoir d’assurer son
existence et sa prospérité.
Charles Le FRAPER.