Le Courrier Cinématographique (Jan 1922)

Le Petit Journal : poursuivant ‘l'accomplisse; Pathé -Consortium , Cinéma :p0 Re en ment du programme qu'il.s'est fixé 9 1922 et ie Et a déjà valu Les Trois Mousquetaires, vient de présenter les deux premiers et aussi la plus vivante, la plus grouillante pourrait-on dire. Les enements s'y bousculent, les personnages s'y .heurtent, les sentiments s'y pressent, les idées sy affrontent avec un frémissement, une frénésie qui son d'un grand'artiste. Du village provençal allongé dans la lumière au flanc de la colline paisible sous son ciel de rêve, à l'atelier parisien, trépidant de mille rumeurs fiévreuses de la rue et des journaux, bouillonnant de désirs et de colères, du cabaret de nuit bruissant de chansons, de rires et de baisers, crevant de luxe et de volupté au carreau de la mine assombri d'efforts, de misères et de souffrances, anémié de privations cachées et d'espoirs avortés, les milieux les plus divers y sont décrits avec à la fois une minutie qu'aurait aimée le Zola de Germinal et de Paris et une ampleur que n aurait pas désavouée le Victor Hugo des Misérables. Et ces : mondes multiples sont visités par un couple d'amoureux, dans la galerie idéale des amants légendaires ! + Comæœdia qui ne soit parfaite. Certains tableaux, celui de la cueillette des roses, celui Bilvette, cés rues point, vu, ce qu utilisé ‘à merveille: la Provence, France, cette merveille du monde | de l'écran français. Il vit M attitude, chagrine, mélancolique, heureuse, crie la vérité. Le ol, ce Férmidable, l'acteur aussi. Gina Relly, joue Silvette adorablement. Elle a des yeux admirables. Dans Nous retrouverons j laudir encore. : SE au revoir, pour les app TL. CROZE. ÿ “Se + Bonsoir leureux tant s’y mélent de sentiments de justice et de fraternité, si chers au peuple de France. cinémato réveiller LL nn eEneEnnEnEeeEEeeEeeneeEeEeEeEeneeneeeen Zola. Une noble inspiration a présidé. à l'élaboration de cette tâche énorme qui, transposée à l'écran, nous vaut un film d’une réelle valeur. I1 fallait à une œuvre aussi grande un adaptateur et un ; metteur en scène capables de la transposer. , Les Contes des Mille et Une Nuits et l'Agonie ges ATIER, deb n man que dette nous prouver définitivement combien était fort et sincère pereur des Pauvres. Le ro i a écrit et qui comprend six volumes est Ja plus impori tante fresque de la vie contemporaine qu un écrivain sa composée depuis le début du siècle, la plus importante : Louons sans réserve M. René Le Prince qui vient de son talent ; son exécution de l'Empereur des Pauvres mérite tous les éloges et la matière qu'il a traitée à toute l'ampleur et la beauté que nous désirions. £ M. René Le Prince excelle dans la réalisation des extérieurs. Il a su capter la nature frémissante qui s'épanouit sous le ciel bleu de l'Estérel et. la fixer dans des tableaux empreints d'un charme bucolique et prenant. Que de splendeurs dans ces coins de terre ensoleillés | Les plein-air semblent tout parfumés de l'odeur des roseraies ; les gens qui S'y meuvent respirent avec force et vivent dans un sourire. Leur terre fertile les attache et appelle leurs gestes harmonieux : la cueillette des olives, les vendanges sur les coteaux, le réveil des fermes dans le matin clair, l'ondoiement des troupeaux de brebis au crépuscule, le Chant magnifique de la nature, partout nous RÉADe la main d'un metteur en scène sûr de son art. Il y a de la lumière, de la clarté, de l'air. C'est un + ; ; poème de photogénie simple et beau. : Marc Anavan et Silvette, ardemment épris l'un de l’autre, i animés des idées les plus généreuses, dignes de figurer ? qui, succédant aux Trois Mousquetaires, sera pour Pathé ; Consortium un succès nouveau. L'Empereur des Pauvres est un film de grand intérêt Auguste NARDY PES cs —_——— : hante la f me : Le Figaro Il me reste à dire à quel point m'enchante la for È 'Empere : hoto n'a pas une image : A Cet al ù : Félicien Champsaur dont Pathé Consortium vient de nous des vendanges nor FAppee Î délicat des coutumes et des danses auxque es donnaien i lieu 2x Provence grecque, l'arrivée de l'hôte, et la fête : du vin, la vue des champs au travers desquels s'enfuit : : de Saint-Saturnin où le soleil brûlant : : et capable, il contient des prises de vues d’une évocation “et l'ombre fraîche se. succèdent, se poursuivent pour le ? {ras spéciale, choisies à souhait et qui charment. ‘charme des yeux, eb-la vérité de l’action, etc. Tout est au i L'Empereur des Pauvres, d'après le célèbre roman de offrir un début heureux en deux époques, est un beau film lumineux et ensoleillé. Adapté et mis à l'écran par René Le Prince, qui s’y est une fois de plus montré metteur en scène: intelligent Une œuvre d'une pareille psychologie est appelée au É os succès. ‘ M: René-Le Prince entreprenant une œuvre d’une telle : 6r difficulté pouvait ne la réussir qu'à demi. Ce que j'ai Î je’ rantit un succès complet. Il à : ed Se Je Pr cette merveille de la : Mathot, bel artiste, simple et convaincu, y est d'un naturel parfait et continue une carrière intéressante pour lui et pour nous. Mlle Gina Relly est tout à fait délicieuse et fine. J'at SDe l'interprétation, deux artistes se détachent. D'abord, È tends M. Henry Krauss et Mlle Andrée Pascal, dont les ‘Léon Ma: L lastique, le plus beau facies : talents complèteront cette interprétation qu'ils enrichiGO eMAUIUt 1e" DIUE Dee Le Avenan, tour à tour : chemineau et fétard. Son sourire, son regard, sa moindre Ë ront par l'intérêt de leur conception toujours intelligente. Après Les Trois Mousquetaires, les Contes des Mille : et Une Nuits, voici un régal nouveau que nous devrons : une fois de plus à Pathé Consortium, dont le choix é la progression du ; heureux contribue à enrichir notre écran et. à le rehausson amour pour Mare elle a marqué là 5 É | re depuis ta première rencontre jusqu'à la scène É de l'expulsion, avec un tact, une émotion extraordinaires. É ; d'ailleurs les deux grands protagoî nistés. Près d'eux, M. Charles Lamy, M. Gilbert Dalleu, É M. /Maupain se montrent pittoresques, simples, expressifs : egmme il le faut et quand il le faut. À eux aussi, nous : La Cinématographie Française ser aux yeux de tous. è Robert SPA. de ————— Pathé Consortium Cinéma continue avec l'Empereur i des Pauvres, la série des grands fils dont le premier ; mérite à nos yeux, avant même ; juger de leur valeur propre, est d'attester que l'industrie ; cinématographique française, si durement qu'elle soit ; éprouvée par une crise trop prolongée, est encore capa; ble, tout de même, de mettre sur pied des réalisations C'est une épopée sociale d’une large envergure el je : crois qu'elle ébtiendra auprès du public un accueil cha: que nous puissions cinématographiques de grande envergure D'un premier contact avec l'Empereur des Pauvres — Î car nous n’en avons encore vu que deux épisodes — nous i avons emporté l'impression d’une œuvre cinégraphique ’ Pauvres vient donner-à la production : Re tfne re une direction nouvelle et Ë ‘idéal qui se leva avec Travail et l'œuvre de : vraiment considérable et imposante, non seulement par ses: proportions, par l'accumulation de moyens téchniques puissants, par la mise en action d'un nombre inusité A oo T LL Eee nee eeeeEeEeEeEeEn Il