We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
12° Année N° 6
SG 0 0 D
Le Numéro : 1 fr. 60; par poste : 1 fr. 65 O6 5 © © © © Ô Ô 0 © Ü Ü 0 Ô 0 O0 Ü 0 0 0 bd Q0
te Courrie
CINÉMATOGRAPHIQUE
11 Févri
shoes so ets
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
ABONNEMENTS : Un FRANCE an, ; 25 fr.
ÉTRANGER
Un an,
Directeur CH. LE FRAPER
Rédaction et Administration :
TELEPHONE : Direction : NORD 56-33
50 fr.||28, Boulevard Saint-Denis, PARIS &)}
Cinéma et Mercantilisme par C. F. TAVANO
SoSDoæe œoeoeæ
Une fâcheuse habitude prise par certains directeurs € salles, habitude qui porte un tort considérable à toute l’industrie et au bon renom d’une salle, consiste, SOUS prétexte d’alléger un programme, à couper à tort t à travers dans une bande à laquelle toute une armée $ Spécialistes a donné ses meilleurs soins. ertains programmes sont tellement chargés (et la *Ute incombe aux directeurs qui veulent s'assurer tous . grands titres et toutes les primeurs), qu'il est Impossible de donner aux spectateurs ce qui est annoncé * a porte de [a salle sans passer les vues à une folle : pe et sans supprimer la moitié des scènes. : à encore les coupures exécutées en dehors des éditeurs étaient faites par des compétents ou tout au moins P “ és Eensconscencieux le mal serait moins grave, Mais hélas ! c’est le plus souvént un vague aide opérateur qui est chargé de la mutilation des bandes. est ainsi qu'ayant vu en présentation un grand En Comique d’une réelle valeur, je n’ai pu arriver à * léconnaître tout dernièrement tant de sombres, Maladroites et stupides coupures avaient été faites. St cela Pour arriver à faire quelques séances suppléMentaires.
Et ce qui est le plus navrant, c'est que plus le film
marche vers le succès plus il est fait de coupures, au point que cerlaine personnalité de notre industrie qui vient de voir le film pour la sixième fois se demande si c'est vraiment Je film annoncé à l'extérieur qui passe sur l’écran,
Faudra-t-1l répéter encore qu’en agissant ainsi on tue non pas une œuvre mais le cinéma lui-même, et que déjà de toutes parts, le public proteste, siffle et quitte les salles. A quand le retour aux séances normales, aux programmes rationnels et donnant satisfaction au public. Quand cessera-t-on de tromper le public sur la nature du spectacle qui est donné à l’intérieur.
Îl n'y a qu'au cinéma où l’on puisse voir le /ripalouillage éhonté des œuvres qui coutèrent bien des Jours de travail et de réflexion. S’imagine-t-on un Directeur de Théâtre qui sous prétexte de donner deux séances supprimerait la moitié des scènes ou obligerait les acteurs à débiter leurs répliques à toute vitesse.
Pourquoi le Cinéma est-il donc livré aux fantaisies de personnes qui, n'ayant en vue qu’une question de gros sous immédiats, ne comprennent pas que leur façon de procéder tue dans l’œuf une des plus belles distractions humaines.
Il faudra tôt ou tard que l’on revienne à une