Le Courrier Cinématographique (Mar 1922)

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12: Année N° 11 Le Numéro : 1 fr. 50; par poste : 1 fr. 65 500000000000 000000000000 8,0 taemetie denis CINÉMATOGRAPHIQUE OO OM OI E ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Un an. Eu 25 fr. ÉTRANGER Un an. . A CU Directeur CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : 50 fr.28, Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°) TELEPHONE : Direction : NORD 56-33 LE CINÉMA ENFANT MINEUR par P. SIMONOT L 11 15 21 23 Au cours d’une randonnée de deux mois dans la région du midi, il m'a été donné de palper le loco dolenti de l’exploitation cinématographique française. Il y a, en effet, entre l'industrie du spectacle à Paris et celle de province, une différence considérable. Les deux genres de clientèle n’ont aucun point de ressemblance et les procédés qui, dans la capitale, assurent la grosse recette, sont inopérants en province où le public échappe à l'espèce d’envoûtement qui rend si dociles les spectateurs des établissements des boulevards. Dans les villes de moyenne importance et, à plus forte raison, dans celles où la population est très restreinte, il faut au directeur de cinéma, un tact et un doigté extrêmement délicats pour ne porter aucune atteinte à la sensibilité de la clientèle. Pour avoir négligé ce facteur primordial du succès, des exploitants ont vu s'éloigner de leurs salles toute une partie du public. Rien n’est plus funeste que l'acceptation en bloc de programmes tout faits proposés par les agences régionales de location. Tel film qui aura provoqué l’enthousiasme dans une ville, sera dédaigneusement accueilli à 50 kilomètres de là. D'autre part, il est indispensable de tenir compte des scrupules, fort respectables du reste, des familles. J'ai entendu des gens qui cependant ne sont pas suspects de cinéphobie, déclarer qu'ils avaient dû réfréner le goût trop prononcé de leur progéniture pour certains genres de films considérés en général comme inoffensifs. Une constatation agréable s'impose lorsqu'on étudie la question de l'exploitation provinciale ; c’est le progrès très marqué de la compétence des directeurs et aussi de leur expérience au point de vue moral. Ils deviennent de plus en plus rares les exploitants dont l’unique souci est de frapper l'imagination populaire par un titre retentissant et d'attirer le public en flattant les plus bas instincts. Les journaux corporatifs sont lus avec beaucoup d'attention et nombreux sont les directeurs de salles de projection qui notent soigneusement les films à retenir d’après les scénari publiés dans les revues. Il arrive bien de temps en temps que le résultat n’est pas tout à fait conforme aux espérances et que le public ne ratifie pas le choix du directeur ; mais c’est l'exception et les causes de ces rares échecs font partie de ce qu’on nomme les impondérables avec lesquels il est toujours prudent de compter.