Le Courrier Cinématographique (Jun 1922)

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12° Année N° 22 Le Courrie CINÉMATOGRAPHIQUE Or 0 0:00 Le Numéro : 1 fr, 50: par poste : 1 fr. 65 NBA DO" 00000 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Un an. ke 25 fr. ÉTRANGER Directeur CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : Unan. : . . . . . so0tr.|28; Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°) TELEPHONE} Direction : NORD 56-33 NOTES DE VOYAGE Sir semence Une Visite au Pharaon par ROGER IRRIERA. L’an dernier, au cours du voyage d’études que J'effectuais dans les contrées baignées par la Méditerranée sud-orientale et par la Mer Rouge, j’ai eu l’honneur de faire un pastel de S. M. Fuad I”, alors Sultan, aujourd’hui roi d'Egypte, et, au cours de pluSleurs séances de pose, d’être reçu 4 en ami » par le Moderne souverain du peuple qui possède le plus prestigieux des passés. Et cependant, quels pensers fantastiques n'avaient Pas éveillés en moi la seule idée de franchir le seuil de Ce Palais, temple qui doit abriter en un sanctuaire la ajesté radieuse du dernier des Pharaons ? Toutes choses devaient, sous ces lambris dorés, évoquer à mes Yeux, les plus merveilleux souvenirs, 6.000 ans d'Histoire, les Dieux, l'ombre formidable d’une immortelle grandeur, d’une éternelle beauté à jamais figée dans la Pierre. Un large sourire m'accueille. Le souverain vient audevant de moi jusqu'au seuil du somptueux cabinet de travail, la main cordialement tendue. Deux minutes après, le modeste artiste français de passage est installé au bureau du sultan, sur ce fauteuil qui est, en fait, ici, le trône du Pharaon. Le Monarque, dont la main a écarté tout ce qui, buvard gaîné de cuir, encrier de métal précieux, pourrait gêner mon travail, s’est lui-même, sans façon aucune, assis sur une chaise démocratique. L’œil rieur, très fin, illumine un visage clair, énergique, aux lèvres charnues et bonnes. Tant d’exquise et bienveillante simplicité m'a rendu toute mon assurance : je & croque » et Fuad [°", qui me suit et s’amuse, me parle bientôt de la France. J'ai promis à S. E. Sadik bey Wabba, l’aimable I Chambellan, de ne faire, à aucun moment, d’allu sions politiques. On devine pourquoi. Mon Auguste Modèle effleure un instant, lui même, le sujet qui m'est interdit, mais c’est pour me dire son horreur des difficultés sans nombre que les événements suscitent au peuple qui devrait être le meilleur et le plus heureux de la Terre, et sa joie vive de pouvoir parler librement de Paris, qu'il connaît mieux, beaucoup mieux que nombre de Parisiens, et dont l’âme n'a point de secret pour lui. Puisqu’on parle de la France, c’est d'art, & d’arts appliqués » bientôt qu'il va s'agir. Fuad [”, auquel le domaine de la politique est quelque peu fermé, consacre