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12° Année N° 28
Le Numéro : 1 fr. 50; par poste : 1 fr, 65
15 Juillet 1922
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CINÉMATOGRAPHIQUE
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ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
ABONNEMENTS : : . LE FRAPER FRANCE Directeur CH TELEPHONE Un an. TE EE 25 fr. ; } ÉTRANGER DFA Aénintration ; is Direction : NORD 56-33 Un an. . + . . . . . 50tr.|28, Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°)
FILMS ALLEMANDS ET DEUTSCHES BEAFTEACK
par Henri RAINALDY
œommompeme
Berlin, 1* Juillet 1922. — L'Allemagne est un pays d'une énorme vitalité. Dans tous les domaines où peut s'exercer l'activité humaine, celle des Allemands s'exerce avec méthode et persévérance. Ce n'est pas comme chez nous une activité individuelle, intelligente et vive, mais c’est une activité collective et disciplinée. La guerre n’a rieh modifié dans la mentalité allemande. Les mêmes efforts lents que les habitants du Reich faisaient avant 1914, ils les continuent de la même manière aujourd'hui. Et, dans le domaine de la Cinématographie, ces efforts accomplis en bloc, à coups de masses, commencent à donner des résultats impressionnants.
Les journaux corporatifs édités à Berlin sont moins nombreux qu’en France, mais leur importance est beaucoup plus considérable. Les industriels et les commerçants du film comprennent quel précieux appui représentent pour eux ces publications et, loin de les combattre, de les dénigrer ou simplement de les mépriser, d'en faire fi, ils les soutiennent de toute leur autorité, moralement et pécuniairement.
Expliquons-nous. Sachant que les organes corporatifs touchent seuls la vraie clientèle de la Cinématographie industrielle, ils les alimentent abondamment de
leurs ordres de publicité. Cette manière d'agir est logique et profitable à tout le monde.
Elle nous fait comprendre comment les deux principaux organes de la Cinématographie berlinoise ont pu prendre l'importance de grandes administrations, avec de vastes bureaux et un personnel nombreux. Chacun d'eux possède son imprimerie admirablement installée, selon les règles des plus récents progrès de la typolithographie.
Loin de se jalouser, de se combattre les uns les autres, les journalistes, les producteurs et les loueurs
de Berlin unissent volontiers leurs forces pour s’assurer la prédominance sur les marchés étrangers. À l'intérieur, ils ne se font jamais qu’une concurrence de qualité où d'utilité; à l’extérieur, ils sont compacts comme un bloc. Chacun cherche à vendre pour soi, c'est évident,
#Mais celui qui ne vend pas, aide les autres de toutes
ses forces.
Au Club-Film-Industrie, les concurrents se rencontrent journellement et jamais aucune discussion n’éclate entre eux, sur quelque sujet que ce soit. Cette longue entente, cette harmonie expliquent d’ailleurs la prospérité du Club du Film allemand,
Les directeurs de Kinos ne se & tirent pas dans les