Le Courrier Cinématographique (Jul 1922)

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8 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE nn LL 7 1 Da a ——_—_—_————— TT étions partis avec les congressistes en promenade sur la Saône. Je débarquais le premier, j'enregistrai leur descente de bateau et la leur montrai le lendemain. Ils furent très étonnés. «Je tentai aussi, dans cette même journée, un essai de synchronisme assez primitif et simple, comme vous l’allez voir. « Je fis réciter, à M. Jansen, un monologue pendant que j'enregistrais ses mouvements; je fis de même pour M. Lagué et, le lendemain, je projetais ces deux visions, Cependant que MM. Jansen et Lagué, dissimulés, débitaient le monologüe de la veille ». | N'est-ce pas un fait curieux que cette première tentative de synchronisme ? Louis Lumière sourit de ces souvenirs. Son visage est tout imprégné d’une bonhomie et d’une sérénité touchantes; quelle belle figure de bonté, de douceur, de modestie. Nous parlons du cinéma actuel, de la situation pénible de cet art de chez nous. — Les causes de cette crise ?.… — Le problème est très complexe, me répond Louis Lumière. I1 faudrait examiner sérieusement la question sur toutes ses faces pour répondre sagement. Les causes ?... La guerre..., les conditions difficiles de la vie et le gaspillage de certains qui découragèrent les commanditaires. I1 me cita un fait. Je lui ai promis de ne pas le révéler. — Et l'Etat ? — Ah] oui... l'Etat]. Pourquoi ne diminue-t-on pas les taxes. On veut tuer la poule aux œufs d’or. On la tuera. » Je lis, dans les yeux de Lumière, que ne voilent pas les verres du lorgnon, toute une tristesse. Je démêle ses pensées. Oui, il est douloureux de se voir ainsi dépossédés par d’autres... après avoir été les premiers. — Quand on pense, ajoute mon interlocuteur, à l'importance du cinéma dans la vie des peuples ? Ne devrait-elle pas démontrer suffisamment la nécessité de l’encourager et de le protéger ? Nous quittons le bureau et traversons la cour. Les oiseaux chantent. L'usine est 1à. — Mon frère et moi avons fait de la bonne besogne. Ah] les débuts ne furent pas aisés! — Avez-vous des travaux en cours ? — Oui..., mais, je vous en prie, n’en parlez pas Nous allons vers un portail rustique. Voici la rue Qu'un tramway parcourt avec bruit. Louis Lumière me demande encore, tant sa, modestie est grande, d'être réservé. N'exagèrez pas. Ça m’ennuirait beaucoup et mon frère aussi. Louis Lumière n’est qu’un savant. Quant aux autres, ceux qui vivent de l'invention de ces hommes, qui roulent dans des tractations à bénéfices, qui jouent impunément avec le fruit d'un labeur aride, que sont-ils ? Ils sont tout. Les frères Lumière ne sont que des savants. Ils ont créé l'organe merveilleux, Ils ne sont que les pères du cinéma, de ce pauvre et grand cinéma qui vaut bien la peine et la joie que l’on éprouve à le beaucoup aimer. AUGUSTE NARDY. Perses. °PoDoDeSSSSmSeeeæ La Santé par le Film Le docteur Léopold Philippe et M. Louis Gauthier, directeurs de l'hygiène aux sociétés d’éducation physique, ont fait un film pour nous apprendre à respirer, à nous laver et à faire notre lit. Ils l’intitulent : « De l'air, de l'exercice, de l’eau, du soleil. » On vient de le présenter à des spectateurs de tous âges, à Paris. Et une salle qui compte quelques $gymnastes vêtus de blanc prend tout de suite un aspect hygiénique. Le docteur Léopold Philippe nous a rappelé d'abord que l'hygiène individuelle était l'art de la santé et le film nous a donné tous les moyens d'y parvenir. Douze mouvements remplacent ici les douze commandements. Ils assurent l’élasticité des muscles pour toute la journée. Si nous les faisions chaque matin, ils nous assureraient une heureuse vieillesse. Comme on fait son lit on se lève. J'ai vu comment on devait ouvrir la fenêtre la nuit, la masquer d’un paravent et tirer ses Couvertures. JI1 n’est pas jusqu’à l’art de la respiration qui ne soit profondément étudié. Ainsi j'ai pu me rendre compte que jusqu'à présent je possédais une remarquable respiration thoracique et je ne m'en doutais pas. Je saurai maintenant prendre une douche avec profit pour ma peau et suriout sans transformer mon cabinet de toilette en mare inépuisable. C’est ma bonne qui sera contente. Fe: