Le Courrier Cinématographique (Aug 1922)

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12° Année N: 32 Le Numéro : 1 fr.60; par poste : 1 fr. 65 12 Août 1922 CH0o0 00 00000000 0 0 00000000 UD 0000000 Le Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE OGC D ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Un-sn: see reste. ÉTRANGER Un an. RE < Rédaction et Administration : 50 fr.||28, Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°) Directeur CH. LE FRAPER TELEPHONE Direction : NORD 56-33 ATTENTION ! UN TOUR DE PASSE-PASSE Si mes pressentiments ne me trompent point, nous allons assister à la rentrée à un bien joli tour de passepasse. Les bureaux sont en train d'escamoter le projet Taurines à la barbe de nos pontes les plus influents et sous l'œil bienveillant de nos plus fougueux avocats. « Ah! mes amis, vous demandez un adoucissement au régime d'exception qu’on vous applique. Vous avez la prétention d'être traités comme tous les autres commerçants avec ni plus, ni moins de rigueur ? Vous voulez vivre et faire honneur à vos affaires ? Enfin vous ne pouvez plus payer les lourdes taxes qui vous accablent depuis deux ans ?.. « Qu’à cela ne tienne. Nous allons vous donner satisfaction, mais pas complètement parce que le budget de l’Etat y perdrait s'il acceptait purement et simplement la proposition de l'honorable M. Taurines. Nous allons la remanier légèrement, vous vous en apercevrez à peine et la Chambre votera comme un seul homme. » . Ainsi parle M. de Lasteyrie, Ministre des Finances, tandis que ses bureaux dressent un barême à notre usage, dan: lequel le point de départ est à 6 %4, c'està-dire au taux actuellement payé par les théâtres et music-halls, et le dépose sur le bureau de la Commission des Finances. Cela fait donc trois projets sur lesquels la Commis sion aura à se prononcer à la rentrée. Quoi de plus simple pour embrouiller nos excellents parlementaires ? Pour peu qu'une nouvelle discussion s'élève au sein de nos associations de directeurs, je gage que la Commission remettra à plus tard l'examen du volumineux dossier du Cinéma et encore une fois nous serons " grosJean " comme devant ! Il s’agit donc de jouer serré, si nous voulons éviter le piège. Toute amélioration qu'on pourra obtenir est capitale, même si elle ne donne pas entière satisfaction. Il est tellement difficile de plaire à tout le monde et à son père !... L'essentiel est d'obtenir quelque chose, d'avancer d’un pas, de prendre une position, d'établir le principe que le Cinéma ne peut vivre sous un pareil régime et d'amener le sujet à la Tribune de la Chambre. Aussi je m’associe à mon excellent confrère et ami, Georges Dureau qui conseille à ses lecteurs de faire bloc sur le projet Taurines qui nous paraît le plus acceptable. Que d'ici la rentrée nos amis ne perdent pas la question de vue; qu’ils la posent chacun à son député. Le Cinéma est fort. Il serait redoutable s'il connaissait sa force et savait l'employer. Pénétrons-nous en bien et ne l'oublions pas. Lorsque nous aurons à exprimer nos desiderata, sachons faire entendre que nous sommes de taille à les imposer. Charles LE FRAPER.