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12° Année N° 35
Le Numéro : 1 fr. 50; par poste : 1 fr. 65
2 Septembre 1922
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Le Courrier
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CINÉMATOGRAPHIQUE
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ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
ABONNEMENTS : FRANCE
ARE MERE 25 fr.
ÉTRANGER
Rédaction et Administration :
50 tr.|28, Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°)
Directeur CH. LE FRAPER
TELEPHONE Direction : NORD 56-33
VERS LA REPRISE
Par Charles Le FRAPER
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Le soleil a boudé cet été et ce fut heureux pour les salles de spectacle cinématographique. Ses pâles rayons, en cette fin de saison prématurée, dissipent à grand peine les nuages qui assombrissent le ciel des plages sur lesquelles mélancolisent encore quelques rares baigneurs. Aussi on rentre. Les trains du littoral déversent chaque jour dans les gares des foules bariolées de gens aux toilettes claires, mais aux visages à peine brunis. Bientôt les affaires reprendront leur cours interrompu par trois mois de vacances et nul ne songera plus aux journées de doux farniente passées sur une plage à la mode où sévissait le jazz-band, le tennis et les mercantis. e
À Paris, déjà, notre corporation s’agite. On sent qu’elle veut prendre sa revanche quelles que soient les difficultés de l'heure présente.
L'édition surtout esquisse un vigoureux effort. De tous côtés on parle de films sensationnels qui triompheront sur les écrans pendant la prochaine saison.
Si certaines société semblent encore en sommeil, le plus grand nombre travaille et produit. Entre celles-ci, il nous faut citer les Grandes Productions Cinématographiques, société toute nouvelle venue sur le marché parisien, puisqu'elle compte à peine dix-huit mois d’exis
tence, mais qui est décidée à se placer au tout premier rang cette année.
Son palmarès est extrêmement brillant. Il justifie nettement ses ambitions. Dix films y sônt inscrits, dix films savamment sélectionnés dans la production mondiale, autant de futurs succès qui nous permettent de rassurer nos lecteurs toujours en quête de la nouveauté qui attire et retient le public lassé par trop de nonvaleurs. |
Les Grandes Productions Cinématographiques ont innové une formule heureuse. Ses résultats sont indiscutables. Elles ne recherchent pas la quantité, mais uniquement la qualité dans les films qu’elles offrent à leur clientèle. Rien de plus rationnel en effet à tous les points de vue. On ne saurait trop féliciter les directeurs de cette firme, de la méthode qu’ils ont suivie et du bon goût et du discernement dont ils font preuve chaque fois qu’ils traitent une affaire.
Il suffit d’ailleurs pour étayer ce qui précède de rappeler les tout derniers succès qui portent la marque célèbre des G. P. C. : Rose de Nice, Le Baillon, L’ Américain, La Lumière du Monde, Le Vengeur, Par la Force et par la Ruse, et combien d’autres encore.
Il est aisé de comprendre, dans ces conditions, la