We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 7
rien à voir’et enlève complètement la beauté d'un film et indispose le spectateur. Je suis certain que mon public ne goûterait pas ce genre de réclame et je m'abstiens d’ailleurs de lui en donner. Signé : G. HIET Directeur-propriétaire de l'Eden-Cinéma-Pathé. Dinard, le 9 Septembre 1922.
Répondant à la question que vous me faites l'honneur de me poser par votre circulaire du 1°' écoulé, je suis heureux de profiter de l’occasion que vous me donnez pour vous dire combien je regrette de voir le documentaire, dont la présentation est si intéressante, se trouver ainsi ramené à une publicité quelconque.
En vous disant cela, je me fais l'écho de nombreuses réflexions qui m'ont été faites par mon public en maintes circonstances.
Notez que travaillant avec Pathé, je n’ai pas manqué de présenter cette observation au représentant régional, qui, comme moi, je le suppose, ne peut que regretter de voir sa firme, s'engager dans cette voie.
tai Signé : M. ROLEY. Directeur du Dinard-Ciné-Palace. %
f : Paris, 12 Septembre 1922.
Tout à fait de votre avis et me joins à vous pour protester contre ces réclames commerciales insérées dans les programmes qui sont payés par nous, Directeurs de salles, après avoir été payées déjà-par les firmes pour lesquelles cette publicité est faite.
D'ailleurs au passage de ces publicités plus ou moins déguisées, le public murmure et cette pratique ne peut que déconsidérer le cinématographe qui a déjà à lutter contre une crise à raisons multiples.
Signé : Vve GORIOT Directeur du Cinéma-Palace. %
Sans être directeur de Cinéma, c'est volontiers que je réponds à mon confrère Ch. Le Fraper, en ce qui concerne & l’avènement » stupide de la vulgaire & publicité $ à l'écran. Cette & innovation Ÿ constitue un violent paradoxe. Accaparer l'écran, qui ne doit être réservé qu'aux visions artistiques, et l'impressionner d'images et de textes commerciaux, cest tromper le Public, uniquement venu pour se distraire, et, qui plus est, c'est le voler. Aussi fais-je cause commune avec les protestataires. Je m'insurge contre toute entreprise de publicité par le Cinéma. Il paraît que celle dont il est question est fort importante, et menace de prendre une arbitraire extension. Les deux mille directeurs d'écrans français doivent mobiliser contre cette intrusion menaçante. Car & le cochon de payant » pourrait leur
jouer un tour de sa façon, si, usant et abusant du droit de changement de programme, on lui présentait de la réclame filmée au lieu d’un drame psychologique ou d'une aventure palpitante.
En spectateur, j'ai constaté le néfaste rendement d'essais » de ce genre ; et comme Graves dans L'Empire du diamant, sans être fabricant de diamants, je crie : casse-cou!
Signé : Pierre RAMBAUD, publiciste. <
Paris, le 9 Septembre 1922.
Je vous félicite vivement de l'intéressante enquête que vous venez d'ouvrir, et je m'empresse de répondre à la question que vous avez bien voulu me poser.
La publicité — ce mal dont nous ne mourons pas tous, mais dont tous nous sommes atteints — ne pouvait dédaigner l’admirable moyen de propagande qu'est le Cinéma. Je voudrais cependant — si les grandes maisons d'édition françaises sont obligées de recourir aux procédés de réclame habituels — qu’elles rendent tout au moins, cette publicité discrète et de plus, amusante.
Signé : Robert BOUCARD.
Directeur de Paris-le-Soir. %
Paris, le 7 Septembre 1922.
À votre demande, inutile de vous dire que je suis convaincu de l'unanimité des réponses : 1° Le public proteste. 2° Nous payons du film et non ‘de la réclame. 3° Malgré nos taxes, considérables, le fisc va trouver là un nouvel aliment. (Alors !!) Signé : Pierre RIFFARD, Conseiller Prud'hommes. : Directeur du Cinéma Saint-Sabin. 30
Paris, le 9 Septembre 1922. En qualité d'auteur — et notamment d'auteur de chansons filmées, — je suis tout à fait d'avis que la publicité que l'on mélange trop volontiers avec les films d'actualités
et les documentaires, sera très préjudiciable d'ici peu à la
Cinématographie. Il n'y a rien de plus mauvais que de donner à nos publics l'impression que les films présentés ne suffisent plus à assurer les recettes et que la publicité doit entrer pour une part de plus en plus grande dans les recettes des directeurs. Celà, n'est-il pas vrai, implique dans l'esprit des spectateurs une diminution de la valeur réelle des films et partant du talent des auteurs, métteurs en scène et artistes. Signé : G. TURPIN. Membre de la Société des Auteurs et Compositeurs de Musique.