Le Courrier Cinématographique (Dec 1922)

6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Eh bien, si ces dirigeants qui se donnent comme financiers sont incapables d’enrayer la dégringolade de leurs valeurs en bourse, comment veut-on que nous leur fassions pleine et entière confiance dans la direction d'une affaire cinématographique. Vous nous dites que leur entourage est là pour les éclairer, les guider, les conseiller !.…. Singulière conception que la vôtre ! Que penseriez-vous d’un général qui prendrait en pleine bataille le commandement d’une division et déclarerait : « Vous savez, je n’y connais rien. Mais j'ai des chefs de section qui sont un peu là ». Nous estimons nous, que des gens placés dans des circonstances difficiles à la tête d’une entreprise de cette envergure, doivent au contraire guider, conseiller leur personnel et non se laisser conduire. Et l'exemple tout récent de la déconfiture d’une grande Société d'Edition Parisienne que vous connaissez bien est là pour témoigner en notre faveur. D'ailleurs, nous avons de bonnes raisons de croire que les personnages qui composent cet entourage ne sont pas absolument d'accord entre eux. Que voulez-vous qu'il en résulte ? À notre avis, du gâchis, et de l’incohérence... Nous savons, au surplus, que ces messieurs sont arrivés escortés d’une phalange d'amis personnels, casés actuellement à ce seul titre, à la tête d'importants départements où ils ne brillent pas précisément par leur compétence ! Rien de plus dangereux pour la bonne marche d’une affaire de décapiter ainsi les services essentiels pour faire plaisir aux camarades. N'est-ce pas là la politique de ! Après moi, le déluge". ; Mais en attendant le déluge, on nage tous en chœur dans l'assiette au beurre payée par les actionnaires. Aur. tél, : HERMAGIS-PARIS OBJECTIFS 29, RUE DU LOUVRE, PARIS Et cette politique, si vous la trouvez à votre goût n’est pas du nôtre. Voilà pourquoi, après avoir constaté toutes ces fai blesses, nous persistons dans notre opinion et cela sans : haine, sans parti-pris et sans chercher par un enthousiasme de commande tout au moins prématuré, à nous assurer les bonnes grâces de cette firme. Qui vivra verra comme on dit chez nous. Laissons le temps s’écouler, Nous saurons bientôt qui aura raison de la saine et juste critique ou de la vaine flagornerie de courtisan. Si les quelques articles que nous avons publiés sur ce sujet n’éclairent pas les intéressés, nous admettrons simplement qu'ils sont aveugles. Charles LE FRAPER. ne Le EE RE CREER POBDODOBDI0D0D0BDODE DIDIDIOD0DIDIDeDEDODI0DEBDOP BODIDO®S Malfacons Les Établissements L. Van Goitsenhoven nous adressent la lettre suivante : Nous nous permettons de faire appel à votre courtoisie pour vous demander de ne pas mentionner dans votre compte-rendu sur notre film Monsieur Papillon, présenté ce jour, la malfaçon des titres qui est le fait d’un imprimeur maladroit. Nous n'avons pu, au dernier moment, faire les corrections nécessaires et il est bien entendu qu’elles le seront dans les copies qui seront fournies à la location. Nous avons prévenu les spectateurs qui assistaient à notre présentation de cette malfaçon par une annonce qui est passée sur l'écran avant la projection du film mais il se pourrait que votre reporter n'ait pas été présent à ce moment. Messieurs, etc... Signé : Illisible. RERMAGIS Téléph. : GUTENBERG 41-98 |