Le Courrier Cinématographique (Dec 1922)

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12’ Année N° 49) Le Numéro : 1 fr. 50; par poste : 1 fr. 65 9 Décembre 1922 © Ü:0:0 00 0 0 90:0 0 CD D:0:0 60e D OU: D'n: Le Courrier O0O00000 CINÉMATOGRAPHIQUE OC: 0°0 :0,0°0 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINËMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE $ TL MAN UE 25 fr. ÉTRANGER Directeur CH. LE FRAPER Rédaction et Administration : 50 fr.||28. Boulevard Saint-Denis, PARIS x) TELEPHONE Direction : NORD 56-33 LE SALON DU CINÉMA AU SALON D'AUTOMNE par Charles LE FRAPER Après la "séance d’art dramatique", les organisateurs du Salon du Cinéma au Salon d'Automne ont été bien inspirés en consacrant la deuxième réunion à "l'Art du Décor au Cinéma". Le public du Salon d'Automne, autant que les spécialistes de l'écran en grand nombre,. ont à tirer profit de ces sortes de démonstrations, à la fois esthétiques et pratiques, multipliées d'exemples choisis dans la meilleure production mondiale, que M. Canudo et les "Amis du Septième Aït! offrent à leurs auditeurs. M. André Antoine, avec la verve tranchante mais généreuse que l’on connaît, traita de la question des droits de l'intelligence, en harmonie avec, sinon contre, l'esprit commercial qui est naturellement à la base d'une puissante industrie comme celle du cinéma. Il prit nettement la défense de l’éc.ivain, capable d'inventer des drames nouveaux, du peintre capable de les décorer, du musicien capable de les enrichir d'une musique adéquate, contre la paresse et l’ignorance, aux résultats plus ou moins heureux, qui perpé tuent sur tous les écrans certaines formules vieillies désormais : « Le Cinéma qui a eu beaucoup à souffrir, voit s'ouvrir devant lui des horizons admirables, et son action s'étend dans toutes les directions pos sSibles. Mais il faudrait détruire la paresse et la routine qui le paralysent et renouveler les grands organes de productions qui, après avoir créé le cinéma le tuent. « Aujourd’hui, quand un artiste a des idées neuves, originales, il est étouffé par les deux ou trois grandes maisons d’exploitation. Des metteurs en scène comme L’Herbier ont eu à surmonter de graves difficultés auprès des groupements qui, de parti-pris, rejettent le neufet le hardi. C’est au public à monter la garde, à aider les artistes dans leur résistance aux industriels du Cinéma, à repousser ces histoires à épisodes et leurs navrantes sentimentalités. « Car nous subissons au Cinéma le règne de « n’importe qui ». N'importe qui est admis à faire un scénario, à le réaliser. Le premier venu peut faire un film, sauf le poète, l'artiste, dont on se méfie! Et c'est là qu'est le mal. La conséquence est que les producteurs français ne sont plus aujourd’hui que des intermédiaires de l'étranger. « Le remède, c’est d'arracher le Cinéma aux gens qui fabriquent des films. « À côté de ceux-là, ily a d’autres maux. J'entends les taxes énormes qui rendent l'exploitation