Le Courrier Cinématographique (Dec 1922)

D Er Es ee 12° Année N 50 Le Numéro : 1 fr. 50; par poste : 1 fr, 65 16 Décembre 1922 OODO0OO0O0O000000000000000000 00 Le Courrier eRoMedetsfese CINÉMATOGRAPHIQUE COCO E D ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : Directeur CH. LE FRAPER FRANCE MER U TELEPHONE n an. 25 fr & Rédaction et Administration : " ï 2 Direction : NORD 56-33 50 fr.|}28, Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°) ÉTRANGER Un an. ter UE r AUTOUR D'UN PRIVILÈGE Par Charles Le FRAPER LL a 11 2 Personne n’a encore oublié le coup d'Etat du 28 octobre 1921. Ce jour-là, au cours de l’Assemblée générale de la Société Pathé Consortium Cinéma, un certain nombre d’administrateurs, et non des moindres, MM. Charles Pathé, Madieu, Karmann, Continsouza, Gugenheim, c’est-à-dire les techniciens de la Société, furent révoqués par la coalition financière qui composait l’autre fraction du Conseil d'Administration. Rappelons que M. Charles Pathé, prévoyant ce qui allait se produire à cette séance. historique, avait fait imprimer et parvenir aux actionnaires ainsi qu'à la presse Corporative la déclaration que nous reproduisons cidessous, dans laquelle il exposait très clairement les faits, que son groupe — c'est-à-dire le groupe cinématographique — avait à reprocher au groupe des financiers qui étaient leurs collègues au Conseil d'Administration: Déclaration de M. Charles Pathé, à l’Assemblée Générale du 28 Octobre 1921, des actionnaires de ‘la Société Pathé-Consortium=Cinéma : Messieurs les Actionnaires, Avant de procéder au vote de la motion ayant pour objet la révocation d’une partie du Conseil d’Administration, il n’est pas superflu d'éclairer la religion des action naires sur les conditions dans lesquelles est né le conflit des deux groupes, et les conséquences qui doivent en résulter. Les futurs révoqués représentent, dans le Conseil, le groupe Pathé-Cinéma et les triomphants provisoires, celui de la Banque Industrielle. Pour ceux qui connaissent les termes du contrat qui régissent les rapports entre Pathé-Cinéma et PathéConsortium, la caractéristique de ces accords est que ces deux sociétés ne peuvent jamais avoir d'intérêts divergents. Or, les causes de ce conflit démontrent péremptoirement qu'il en est tout autrement pour la Banque Industrielle, par exemple, dans ses rapports journaliers et de détail avec Pathé-Consortium. Permettez-moi de vous citer quelques faits, des plus significatifs et des plus importants : Dès que la Société Pathé-Consortium a été constituée la Banque Industrielle s'est réservé, à tort ou à raison, (l'instruction en cours le déterminera) la totalité de la prime d'émission, soit : 2.500.000 francs. Le second geste de la Banque Industrielle qui avait créé un Syndicat pour assurer la marche de Pathé-Consortium en attendant que la Société soit constituée, fut de vouloir encaisser immédiatement les bénéfices afférents à la période pendant laquelle ce Syndicat avait fonctionné. C'est avec beaucoup de peine que le groupe PathéCinéma a obtenu que ce prélèvement soit différé jusqu'à la fin de l'exercice en cours. On m'assure que la Banque Industrielle escompte que ce bénéfice atteindra deux millions de francs. Comme elle sera seule à contrôler ses AN 0 D ee D Ge Se io ÉSE., hi