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film français où serait ridiculisé Frédéric II ? (Trés bien T à droite.) M. Charles Bernard.— Ce n’est pas la question. M. Léon Daudet. — Je vous demande pardon ! M. Morucci. — Il faut envoyer une délégation pour le savoir.
M Charles Bernard. — Monsieur Daudet, voilà
où nous ne sommes plus d'accord. Vous n'avez pas vu le film.
M. de Moro-Giafferi. — Je reconnais que c’est une question, mais cela fait deux questions.
M. Léon Daudet. — Mais l’une est primordiale et l’autre secondaire.
M. de Moro-Giafferi. — Nous allons voir si la première s'applique. Examinons la seconde.
M. Charles Bernard. — Vous n'avez pas vu le
film, vous ne pouvez donc pas savoir si Louis XV a été ridiculisé et si les légendes dont je vous ai donné lecture ne sont pas adéquates au film luimême.
M. Léon Daudet. — En principe, un film allemand n’a pas à s'occuper des faits de l’histoire de France.
M. le rapporteur. — Vous ne savez peut-être pas que ce film a été représenté en Amérique ; vous ne savez peut-être pas non plus que les combattants américains se sont violemment opposés à la représentation de ce film.
Je dois à la vérité de dire qu’ils considéraient, avec juste raison, ce film allemand comme entièrement hostile à la France !(Applaudissements).
M. Léon Daudet. — Alors, c’est jugé.
M. Balanant. — Cela suffit.
M. Charles Bernard. — C’est encore là une affirmation qui est controuvable, j'ai là des coupures...
M. de Moro-Giafferi. — S'il est exact qu’en Amérique ce film a été jugé injurieux pour la France, il n'y a plus ici de question politique, il n’y a qu'une question d'hygiène patriotique (Applaudissements). Ë
Fi vous voulez Lous rendre compte de la diffusion d’un journal et de la conjiance qu’il inspire à ses lecteurs reportez-bous à la page des
# PETITES ANNONCES #
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 25
M. Charles Bernard. — Vous n'allez pas m'accuser, je pense, de faire l'apologie d’un film allemand ?
M. Léon Daudet. — Notre histoire ne regarde pas les Allemands.
M. Fernand Engerand. — Et ce débat ne regarde pas la Chambre. (Applaudissements.)
M. Charles Bernard. — Ne rompons pas les chiens! î
M. Léon Daudet. — Nous ne rompons pas les chiens...
M. Charles Bernard. — Je répète que Ja Commission qui a vu le film peut affirmer qu’il ne contenait absolument rien de défavorable à Louis XV. Ë
M. Léon Daudet. — Je répète que l’histoire de la France ne regarde pas les Allemands.
M. Charles Bernard. — C’est une autre affaire. Il s’agit de savoir.
M. Léon Daudet. — Je vous répète que cela ne
regarde pas les Allemands. On ne s’est pas battu |
pendant quatre ans pour qu’un film allemand, représenté à Paris,ridiculise un roi de France.(Applaudissements.)
M. Charles Bernard. — Ce n’est pas la question; il s’agit de savoir si vraiment le film est ce qu’on prétend. Le film n’est pas ce que prétend M. Daudet. Nous avons. demandé que la commission l'examinât ; les coupures que vous avez demandées, on les a faites et le reste a été accepté par la commission qui a à en connaître.
M. Léon Daudet. — Je vous répète qu'un film allemand concernant l’histoire de France ne doit pas être jouëè à Paris. C'est une affaire qui ne regarde pas les Allemands. (Applaudissements à droite.)
M. Charles Bernard. — On ne peut, dit-on, pas être plus royaliste que le roi.Vos amis eux-mêmes, après qu'eurent été faites les coupures que l’on