Le Courrier Cinématographique (Feb 1923)

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13 Année N 6 Le Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE Curfotetetele Le Numéro : 1 fr. 50; par poste: L fr. 65 O°0"0"0;: 0: 0°0 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE ABONNEMENTS : FRANCE 3 nn TT sstr. U ÉTRANGER n an e L . . . Rédaction et Administration : 50 tr. 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS (X°) DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT RE Directeur Cu. LE FRAPER TELEPHONE Direction : NORD 56-33 LA VÉRITÉ par Charles Le FRAPER comme comemope Quand on examine avec attention, maintenant QUE les orateurs se sont tus, le geste esquissé le 20 janvier Par la Chambre, on est frappé de la ténuité des satisfactions qu'il nous fait espérer. est-ce pas purement et simplement un trompeœil? On se demande si les parlementaires ont eu ‘autre intention que celle de nous neutraliser et de Nous empêcher de donner un corps à nos platoniques Protestations, à la veille de l'échéance du 15 février. Le semblant de détaxe proposé par M. Barthe et Qui a rallié tous les suffrages, semble aujourd’hui d'autant plus illusoire que la situation devient plus préCaire, En réalité, la prétendue détaxe est anormale. € est inversement proportionnelle au chiffre de la Tecette, tant et si bien qu ’un tout petit établissement Qui réalise péniblement 5 à 6.000 francs de recettes Mensuelles (c'est-à-dire qui peut à peine couvrir ses Tais) reste infiniment trop imposé pour nouer les deux outs. Et ce sont les petits cinémas et les moyens qui Sont les plus nombreux dans notre pays. Or, le Miüistre des finances qui ignore tout de notre industrie, tout, même le nombre de nos cinémas qu’il évaluait à Ix mille lors de la discussion des projets de détaxe, ne s’imagine pas quelle peut être notre détresse. Pour U, comme pour tant d’autres officiels, seuls les Palaces Orés des boulevards existent. Et c'est les yeux fixés sur leur éblouissante façade qu’il s’occupe du cinéma. Si quelques députés semblent posséder une documentation plus étendue et connaître un peu mieux la misère du cinéma, la majorité des parlementaires, de bonne foi, n'en sait guère plus que le Ministre des finances. Il faut supposer que les groupements professionnels ont été bien imprévoyants et qu’ils n'ont rien fait de ce qu'ils devaient faire pour situer la question et nous éviter les angoisses des jours que nous vivons. Ceci n'empêche que les plus obtus de notre corporation commencent à s’apercevoir qu’on ne construit pas d’édifice solide sans fondations et que ce sont précisément les assises de notre industrie qui menacent de s'effondrer sous le poids des frais accumulés. Tant que l'exploitation des salles restera impossible, la vitalité de l’industrie tout entière sera compromise. Comment, en effet, alimenter une agence de location si chaque jour une salle ferme ses portes ? Si à chaque échéance la caisse enregistre 40 0/0 d'impayés qui viennent hypertrophier un découvert écrasant. Comment, dans ces conditions, se lancer dans l’aventure d’un film alors que les chances d'amortissement, en France, sont à peu près nulles et qu'une partie des marchés centraux nous sont fermés, soit par la haine de nos anciens ennemis, soit par les différences de niveau de nos monnaies.