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6 LH COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
un état d'infériorité vis-à-vis des Palaces qui les concurrencent déjà rudement dans un grand nombre de villes.
Dans huit ou dix jours le nombre des protestations individuelles aura peut-être doublé ?. .
Quel langage plus éloquent les directeurs pourraientils employer pour se faire comprendre ? De quel moyen plus efficace pourraient:ils se servir pour clore toutes discussions que de verser au dossier du Rapporteur Général du Budget au Sénat, la liasse de ces bulletins ?
Quant au Syndicat Français on lui reproche de ne pas représenter les petits et moyens cinémas établis en France parce qu’il compte à sa tête trop de directeurs de " Palaces"! parisiens. Que ce syndicat justifie du nombre de ses adhérents à l’aide de documents précis .. s’il détient la majorité nul ne songera plus à combattre la thèse qu'il défend (pourcentage de films français) puisque les premiers intéressés se seront prononcés. mais il importe que la majorité ait gain de cause.
Souvenons-nous, en effet, que la taxe est uniquement payée par les directeurs de spectacles cinématographiques. Par conséquent, ils sont les seuls à bénéficier d'une détaxe et ils doivent être libres d’en étudier entre eux les modalités.
C’est par ricochet seulement, que La Société des Auteurs de Films, L'Union des Artistes, La Fédération du Spectacle, Le Syndicat des Opérateurs, L’Associalion des Régisseurs, Les Imprimeurs de Films, Le Syndicat des Electriciens, les décorateurs, les machinistes, les maisons d'édition française de films sont plus ou moins touchés... et s'il est rationnel de voir toutes ces corporations, mises en avant par le Comité de défense du Film Français, s’intéresser aux débats, il l'est moins de constater qu'elles mènent la campagne avec violence et sur un ton réellement trop agressif. Seraient-elles à ce point dépourvues d'arguments ? On le croirait aisément tant elles usent de diffamations et d’injures à l'adresse des gens quine partagent pas leur opinion.
La Société des Auteurs de Films, en particulier, dépasse toutes mesures. Son président ne peut imaginer le tort qu'il-fait à la cause de ses mandants en la
SES enr
plaidant avec autant de partialité et si peu de sang” froid. Le Courrier, comme tous les corporatifs, a PS
position, mais il l’a fait de façon absolument courtolsé
ï . OT et sans se douter que toutes ces discussions d'intérêt
dégénèreraient en polémiques qui risquent de compro
mettre les piètres résultats obtenus au Parlement 4!
bénéfice des directeurs de Cinémas,
Arrêtons-nous donc sur cette pente trop glissante 0!
nous sommes déjà trop engagés. Causons, défendons nos intérêts qui sont tous respectables, mais essayons de nous entendre en faisant chacun de notre côté quelques légères concessions. Et surtout, baissons le ton de nos conciliabules. Ne continuons pas sur ce diapas0? assourdissant si nous voulons que nos auditeurs ne 5 bouchent pas les oreilles et nous écoutent.
Charles LE FRAPER: IE EE RE ER ES
La Misère du Cinéma
M. C. Bourdier, directeur de Cinéma à Guingamp (Finistère), nous écrit :
« … J'ai abandonné complètement l’ExploitatioP Cinématographique... »
* LE]
M. A. Gillet, Ingénieur-Electricien, Place Hoche (Quiberon), nous écrit :
« J'ai su, par un petit article de M. E. Meigneñ parusur l’'Ecran du 24 écoulé, que vous faisiez une enquête pour connaître les cinémas qui ont forcés de fermer par suite de l’exagération def: taxes qui écrasent cette industrie. nr
«-Je m'empresse de vous faire savoir que 14 fermé le 4 février dernier, les deux petits établis” sements que j'exploitais à Quiberon et Aur2ÿ sous le nom d’Atlantic-Cinéma.
«Jelesréouvrirai certainement quand le régime sera largement amélioré ; j'ai même l’intentio" d’en ouvrir un troisième dans un petit pays V0” sin, mais seulement quand nos sympathique® administrateurs publics auront compris que les directeurs de cinémas ne sont pas uniquement def «machines à payer » mais aussi un peu des cof merçants désirant vivre de leur commerce et de leur travail, alors qu'avec le régime actuel Îe$ tout petits exploitants de villages ne peuvent que se ruiner pour amuser les autres ; le mot d’explot tants est ici une amère dérision. »