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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 9
NE RE EN AO RARE
Prochainement
JUPITER
présentera
Les Grandes Gspérances
Le chef-d'œuvre
de Charles
Dickens
(Production Nordisk)
Herzberg
le ‘Jackie Coogan
suédois ””
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droits du tarif général qui sont actuellement de 20 0/0. Mais, nous sommes gênés par nos conventions, spécialement par celle qui règle nos rapPorts avec l'Amérique.
Alors?
Alors, je le répète, je n’aperçois pas, du point de vue douanier, la solution de la difficulté.
La Cinématographie Française est arrêtée dans Sa reconstitution par l’envahissement du film étranger, particulièrement du film américain et Maintenant plus encore du film allemand.
Les auteurs de films français avaient proposé Ce qu’on a appelé «le contingentement ». Ce procédé consistait à contraindre les écrans français À projeter 50 0/0 de la production française. C'était Une Solution qui en valait bien une autre, mais dont les conditions d'application pouvaient préSenter quelques difficultés.
N'en parlons plus, puisque les principaux intéléssés ne l’ont pas acceptée.
Mais il en est d’autres.
À défaut du moyen douanier, on peut envisager, Pour sauver le film français, l’industrie cinématoSraphique française, une taxe fiscale sur le film
tranger, perçue au moment du visa par la CenSure, et dont serait exempt le film français. Je ne
précise pas l'importance de cette taxe, qui, à mon sens, devrait être établie par mètre de film.
Et puis, pourquoi ne pas faire appel à l'opinion publique. Pour ‘un public français, rien ne vaut un film français. Sans doute, parmi les films étrangers, il y a quelques rares chefs-d'œuvre. Mais, combien de productions inférieures, inférieures surtout par la conception, et qui heurtent notre mentalité raffinée et supérieure. Je ne m'aventure pas en disant que nous sommes excédés par cet avalanche de films américains en particulier, confectionnés souvent pour les besoins de la propagande en faveur du « régime sec » et dont la puérilité n’a d’égale que la grossièreté et la violence révoltantes, dont la mise en scène révèle la nécessité de frapper un auditoire ignorant et naïf. Le jour où le public français fera comprendre qu'il exige sur l'écran des films plus conformes à ses goûts et à sa culture intellectuelle, ce jour-là, la cause du relèvement de l’industrie cinématographique française, en dépit des résistances, sera bien près d’être gagnée.
L. Haupos,
Député, Président de la Commission des Douanes à la Chambre des Députés.