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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 9
MD CORRE VIVE le film à épisodes quand il est beau comme LA DAME DE MONSOREAU ”
a
Même en détaxant totalement celles ne faisant pas 4000 francs de recettes mensuelles.
« Il faut enfin que la grosse exploitation soit détaxée dans-une proportion raison nable pour lui Permettre de soutenir la production, française, Comme elle y est prête et, dans ce cas, donnez-lui Une forte prime.
« Quand la situation sera ainsi améliorée, il Pourra être question d'imposer avec succès un Pourcentage de films français. Auparavant, toute Obligation, sans avantage de cette nature ne fera Qu’accroître la cerise qui mène toute l’industrie du Cinéma à la ruine : producteurs, artisans, loueurs et exploitants.
« De tels faits, de tels chiffres, de telles préciSions, s'imposent d'eux-mêmes. Nous les soumettons en toute loyauté à nos parlementaires qui feront leur devoir. Ils sauveront le Cinéma franGais.
* * *
Nous sommes heureux de trouver sous une plume aussi autorisée, dans une revuequi s'adresse Spécialement aux membres de la Chambre et du
Sénat, des idées que nous soutenons et une opi
Nion qui corrobore la nôtre sur un projet qui à la Prétention de sauver à la fois le film français et l'exploitation cinématographique.
Le projet en question pèche par la base. L'auteur de l’article ci-dessus, qui est certainement un parlementaire, le démontre surabondamment.
Un de nos excellents confrères de la presse corPorative, s'évertue à démontrer qu’il n’y a dans Ce projet aucune obligation, aucune contrainte pour les Directeurs à passer dans leurs programmes 25 0/0, qu’ils restent libres de les passer ou de ne pas les passer, qu'aucune pénalité ne les y astreindra. C’est jouer sur les mots. Mais s'ils ne Passent pas ce pourcentage, s'ils ne le passent pas Parce qu’ils ne peuvent le trouver dans la production française, il n’y aura pas pour eux de détaxation: ils seront obligés de subir les lourdes charges actuelles. À ce prix, la liberté est chèrement acquise. Et n'est-ce point là une pénalité ?
Pas de films français sur vos écrans, pas de bonne petite primel Car ce n’est pas une détaxation, mais une récompense aux Directeurs bien Sages, qui consentiront pour atteindre le pour
centage imposé, à projeter dans leurs salles tous les « navets » dont ce projet favorisera l’éclosion.
Ce n’est pas de primes que nous avons besoin. Au surplus a-t-on jamais vu accorder de primes aux consommateurs? Pour favoriser la culture du blé, a-t-on jamais vu un Etat allouer des avantages à celui qui consomme le pain ? C’est au producteur, c’est au cultivateur qu’allèrent les allocations. Quand on voulut en France développer la production du sucre, c'est aux fabricants que l’on accorda des primes et non pas à ceux qui mettaient quatre ou cinq morceaux de sucre dans leur tasse de café.
Et puisqu'il y a prime, pourquoi cette prime n'est-elle pas uniforme ? Pourquoi varie-t-elle, non pas selon la quantité de films français projetés, mais selon le montant des recettes? Pourquoi aussi le système proposé n’accorde-t-il aucun avantage pour le palier entre 10.000 et 15.000 fr. Que voilà un projet mal étudiël
Si nous le combattons, ce n’est pas pour combattre la production nationale. Loin de nous cette pensée. Au contraire, nous estimons que c’est aux éditeurs de films que doivent aller les primes. Ce sont eux, les producteurs, qu'il faut encourager directement, qu'il faut intéresser, non seulement à fabriquer davantage mais à faire bien, à leur fournir par une protection appropriée, des débouchés nouveaux qui leur permettront d’amortir plus facilement leurs films.
Croyez-nous, cher confrère, ce n’est pas en accablant les exploitants de nouvelles obligations de nouvelles complications, que l'on arrivera à donner son essor à cet art muet auquel la France s'enorgueillit d’avoir donné le jour.
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