Le Courrier Cinématographique (Apr 1923)

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12 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE A sujets à offrir, les américains pourront reprendre la prédominance qu’ils sont en train de perdre sur le marché anglais. La British et Colonial Kinematography Co. Ltd. continuent leurs séries de petits sujets Romances de L'Histoire, Femmes Merveilleuses du Monde, par une série de Meilleurs passages de la littérature adaptés des meilleurs passages d'ouvrages universellement connus. Graham Cutts, qui se fit reconnaître comme un des meilleurs producteurs anglais par ses productions Une Histoire Merveilleuse, La Garçonne Irlandaise (pour Graham Wilcox Productions Ltd.)a formé maintenant sa propre compagnie, et travaille sur Femme à Femme, pendant que Graham Wilcox Productions Ltd. va prochainement recommencer à tourner sur une adaptation cinégraphique de Chu Chin Chow, qui fut un des succès de la scène anglaise, durant 5 ans, au His Majesty’s Theatre, pour laquelle l'étoile américaine Miss Betty Blythe, a été engagée pour tenir la vedette. Chu Chin Chow sera mis en scène par Herbert Wilcox. Ideal Films Ltd. viennent de terminer deux films : Out to win, d’après une pièce de théâtre qui eut un grand succès au Shaftesbury Theître, mis en scène par Denison Clift, à qui nous devons déjà À bill of divorcement — l’un des quelques films anglais qui obtinrent un succès auprès du public américain ; — et The Typhoon, un mélodrame permettant à l'étoile casse-cou Charles Hutchinson d’amples occasions de prouver la solidité de ses nerfs. G B. Samuelson, ayant terminé Un Divorce Royal, d’après l’histoire du divorce de Napoléon d'avec Joséphine de Beauharnaïis, se trouve actuellement dans le Tyrol, en train de prendre les éxtérieurs de son nouveau film Pagliaci, basë sur l'opéra célèbre, et Tom Terris — encore un autre américain — tourne en Egypte Fires of fate, avec Miss Wanda Hawley, Merrs. Nigel Barrie, Peter Cordoba — américains également — Stewart Rome, etc., pour la Gaumont Co. Ltd. Stoll Film Co. Ltd. ont annoncé pour production prochaine Poëmes Indiens d'Amour, d'après les poèmes connus de Laurence Hope, qui seront tournés sous la direction de Sinelair Hill, et Lady Godiva, d’après l’histoire de la femme de l’Earl de Mercia, qui, en 1040, chevaucha à travers Coventry pour sauver la liberté des habitants. Cette dernière production sera mise en scène par W.P. Dellino, auparavant des Studios Gaumont, pour qui il tourna Rob Roy. . ALFRED ‘ROSE. Le Ciné Roman Un de mes amis qui depuis toujours s'intéresse au Cinéma et vit en province m'envoie son opinion sur le ciné-roman. Voici la réponse que j'ai reçue: Mon cher ami, Tu m'as demandé mon opinion sur le ciné roman: Je n’hésite pas à te la donner. Si tu devais, pourtant, rendre publiques les lignes qui vont suivre, il serait bon d’appeler l’attention des «ayants-droit» sur ce qu’elles n’émanent pas d’un professionnel, mais simplement d’un homme qui a suivi, avec le plus grand intérêt l’évolution cinématographique en France. Ceci dit, je commence : Autant que je puisse en préjuger, le genre fut importé d'Amérique avec Les Mystères de New-York, qui amenèrent à l’écran la foule des spectateurs. Constatant le succès prodigieux de cet abracadabrant méli-mélo, les producteurs et les metteurs en scène, voire même les exploitants, se frottérent les mains en disant: « Nous avons découvert les sources du Pactole]l » Ces gens étaient de bonne foi; ils ne se rendaient pas compte que ceci se passait à une époque où le manque de moyens se faisait sentir et où tous les établissements, théâtres, concerts, cirques, cinémas faisaient salle comble avec n’importe quel spectacle. Les Mystères de New-York, premier film du genre (et il eut bien de la chance d’être le premier), profita de cet état de choses; le caractère de la nouveauté transforma le succès en triomphe, triomphe qui justifiait bien que l’on cherchât à limiter. Ce fut alors la pluie, puis l’avalanche de films à épisodes; pas un seul journal qui n'eut son ciné-roman en cours de publication, pas un établissement qui n’en inscrivit au moins un à son programme, les partisans du genre purent croire avoir cause gagnée. Et maintenant? Maintenant, c’est fini, tout simplement. Pourquoi ? Oui, pourquoi ce genre a-t-il cessé de plaire ? Uniquement parce que l'on en a trop usé, puis abusé, enfin surabusé. À la production américaine vint s'ajouter la production française et d’autres encore. Aux kilométres de bande succédérent les kilomètres de bande, et le public finit par avoir une indigestion de ces élucubrations.…... dont la plus grande partie restait d’origine « yankee ». Je ne me souviens plus du nom de ce cinégraphiste des environs de New-York ou de Los Angeles, qui à dit de ses compatriotes qu'ils avaient, devant l'écran une Âme d'enfant! Lorsque l’on voit défiler à la pro” jection toutes les invraisemblances que contiennent les épisodiques importés d’outre Atlantique et que l’on songe au succès qu’elles obtiennent encore là-bas» il n’est plus permis d’en douter. Nos spectateurs, Dieu merci, n’ont pas le même tem” pérament. Nos metteurs en scène non plus. Nous