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13 Année N° 29
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Le Numéro : À fr, 50; par poste : 1 fr. 65 D 00 O O Oo Ü 0 D © 0 D ©C°0 Ü 0 O°0 0 0 6 DUO
Le Courrier
CINÉMATOGRAPHIQUE
eMomulens ee,
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT
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Un an. FRANCE pe
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LA FIN D'UN RÈGNE
par Charles Le FRAPER
À La semaine dernière, sous le titre rassurant Rayon $Poir, nous avons cité à l’ordre du jour du Courrier Me grande maison française qui s'est inscrite, sans "SCussion possible, en tête de l’édition nationale. , *SCension des Etablissements Aubert, tout le monde À deviné, est en effet remarquable. Elle force l’attenton, au moment précis ou une autre firme, qui fut Mgtemps la première du monde, perd peu à peu tout “On prestige et se voit, tant par la médiocrité de sa Production que par l’incompétence de ses dirigeants *ctuels, reléguée à l'arrière plan. Ce déclin était d'ailleurs facile à prévoir. Tous nos Pronostics _ sont pleinement confirmés. La récente Semblée Générale de Pathé-Consortium dont le “OMpte-rendu si vague et si nébuleux soit-il permet de “uelles constatations doit être un joli thème à méditations Pour les bons apôtres, qui s’imaginent qu'il sufht de a Son séant dans un fauteuil directorial pour acquéStantanément toutes les compétences indispensables. ait-il possible autrement, d'expliquer la triste situa"on d'une firme qui fut, avant ses successives métamorPhoses, la première du monde ? acun se souvient qu'avant-guerre, la marque
Pathé, souveraine incontestée du marché mondial, étincelait sur les écrans des cinq parties du monde. Puis vint la guerre qui marqua pour l'industrie française du film un temps d’arrêt pendant que l'industrie américaine marchait à pas de géant, et grâce à des moyens financiers énormes, s’assurait la suprématie universelle et s’imposait même en France. R
Mais passée la tourmente, le nom et le prestige de Pathé semblaient se retrouver intacts. Pathé était toujours la grande firme et la cinématographie française espérait en elle, presque en elle seule pour redonner à cette industrie, née en France et répandue dans l'uni vers par des français, l’essor d’avant-guerre et contrebalancer avec succès la prépondérance du film étranger.
Au lieu de s’atteler à cette noble tâche que sa vaste organisation commerciale rendait sinon facile, tout au moins très réalisable, la Société Pathé s’en désintéressa, ne voulant désormais se consacrer qu’à la fabrication du film d’un rapport plus immédiat. Elle vendit son entreprise d'édition et de location à un groupe qui fonda Pathé-Consortium-Cinéma. Ainsi la Société Pathé pensait réaliser une bonne affaire en tirant un bon prix