Le Courrier Cinématographique (Jul 1923)

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6 LE COURRIER CINÉMATUGRAPHIQUE d’une branche qui lui semblait désormais ne présenter qu’un intérêt secondaire et en restant néanmoins seule fournisseur de la nouvelle Société pour la pellicule vierge sur laquelle elle réalisait, sans aucun risque, des bénéfices considérables, sans parler du pourcentage non moins élevé qui lui était acquis sur toutes les affaires de la dite société. Théoriquement, cette combinaison étaitsuperbe. Mais pour qu'elle put se réaliser, il eut fallu que PathéConsortium poursuivit vigoureusement et avec compétence, l'effort nécessaire. C’est malheureusement tout le contraire qui se produisit. Et c’est là qu’à notre avis réside l'erreur de M. Charles Pathé d'avoir pensé qu’il suffisait de céder son nom et une organisation de premier ordre à un groupe quelconque de financiers, d'hommes d’affaires et de politiciens pour que tout continuât à marcher comme sur des roulettes. Car ces hommes d’affaires, de toutes les affaires, à qui fut cédée imprudemment cette belle mais délicate gestion, nécessitant avant tout de profondes connaissances artistiques et techniques, né virent là qu’un prétexte à spéculer, à s'assurer de somptueux avantages en un mot à s'enrichir et par ricochet à distribuer d’appréciables reliefs aux amis et créatures qu'ils traînaient dans leur sillage. Tous ces gens ne s'étaient jamais vus à pareille fête. Ils appliquèrent immédiatement à leur profit, la fameuse politique de : & Après moi le déluge !... » et par leur appétit insatiable ruinèrent, en quelques mois, tous les espoirs des cinématographistes français et réduisirent à Da LU LORS l’agonie une des entreprises les plus florissantes et l# plus glorieuses de notre pays. Là ou la sagesse et l’économie auraient dû s’imposti ce fut l'incohérence et la gabegie Un administrateur délégué aux modestes appoint! ments de 25.000 francs par mois, assisté de del douzaines d’administrateurs ! et de tout un état-mall d'amis issus de tous côtés et de toutes les professiofi sauf de la nôtre, et à ce titre amical, grassement ré bués, émirent la prétention de diriger, du jour au ler demain, cette énorme entreprise. Les résultats ne se firent pas attendre. D’un édifiét laborieusement construit, il ne reste aujourd'hui qu'u façade lézardée derrière laquelle les ruines continué! à s'amonceler. Mais, dira-t-on, à la dernière assemblée générale! M. Charles Pathé a déclaré qu’il rendait sa confan® à ces administrateurs de fantaisie ? Pouvait-il agir autré? ment et donner le coup de grâce à une société qui poli son nom et qui est au surplus, malgré sa triste situatio! son meilleur client ?... Cette confiance diplomatique ne rendra malheureust® , ment pas à Pathé-Consortium, son prestige passé, PÂ plus qu’elle ne rendra leur capital aux actionnaires t'Ÿ confiants. Elle peut tout au plus retarder l'inévitabl conclusion, mais non pas l'empêcher. Et le nom de Pathé continuera à s’effacer des écrans du monde £!! lesquels jadis il resplendissait. N'est-ce pas là, la triste fin d’un beau règne ? Charles LE FRAPER. LA NOUVELLE LAMPE À ARC À MIROIR PARABOLIQUE des Établissements ROBERT JULIAT 24, rue de Trévise, PARIS (IX°) EST IMBATTABLE COMME PRIX et COMME RENDEMENT NOMBREUSES RÉFÉRENCES DÉMONSTRATIONS et ESSAIS SUR DEMANDE