Le Courrier Cinématographique (Jul 1923)

Er 32 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE comme juge, et non comme mari, car son devoir de magistrat le lui ordonne. La conviction de Savernier est vite établie : Michal est l’assassin de James Kobb. Sur ces entrefaites, un notaire de la ville se fait introduire auprès du juge d'instruction et lui annonce que la veille il a reçu la visite d'un certain Michal qui lui a confié une enveloppe contenant certainement des valeurs. En vertu de son pouvoir discrétionnaire, le magistrat ouvre le pli et en sort les billets de banque volés à Kobb, dont il possède les numéros. ' Michal est arrêté et Jacques, reconnu innocent, est remis en liberté. De retour chez lui, Savernier annonce à sa femme que Jacques à été remis en liberté et qu'elle peut aller le rejoindre. Courbée sous le remords, Pauline supplie son mari de la tuer plutôt que de la chasser, mais Savernier, en juge plein de clémence, le cœur empli de douleur et d'espérance, lui murmure : « Il faut bien que vous viviez, pour que je puisse vous pardonner un jour. ». J'ai cité en premier lieu M. Pierre Magnier, car le rôle écrasant du juge d'instruction repose en entier sur ses épaules. Le seul rôle féminin est tenu par Mlle Violette Gyl, qui est une artiste très humaine, très femme dans ses faiblesses et dans ses luttes, l'artiste a un masque expressif: fort jolie elle possède une réelle émotion qu’elle sait nous communiquer. M. Pierre Blanchar est un jeune premier de grand talent, qui se perfectionne dans chacune de ses créations. Félicitations aussi à M. Léonce Cargue, fort intéressant dans son rôle fort louche, de Michal, et à M. Constant Rémy, tout à fait réussi dans son personnage de l'anglais James Kobb. Les photos sont excellentes et la mise en scène de M. Marcel Dumont est juste et très soignée. Je ne veux pas oublier l'orchestre qui, sous la direction dé M. A. Lepacq, nous régala d’une belle musique fort judicieusement choisie. Tous nos remerciements à la Maison Harry pour sa présentation du samedi 21 juillet. ee Présentation du Lundi 23 juillet 1023 Films Eclipse La Mouche. Avec Hazel Dawn. Comédie, 1,575 mètres. Un film très moyen, dont la principale interprète manque vraiment trop de beauté. Une jeune fille est ruinée à la mort de ses parents. Elle va voir l’Attorney qui lui accorde un délai pour payer sa dette, à la condition qu'elle l’aide à découvrir un voleur qui dévalise de nombreuses villas. Imbroglios sans nombre, un innocent est présumé coupable, mais tout se termine le plus heureusement du monde au gré de tous. Film très moyen. Ensemble terne, photos médiocres. és Phocéa-Location Pour gagner 100 millions (Rodolfi). Drame d'aventures interprété par l'athlète Ajax, 1.545 m. Je serais vraiment désireuse de connaître le nom de la principale interprète de ce film ! Le lundi est un jour néfaste aux CE PE SN ER artistes cinématographiques, elles sont, le premier jour de L semaine, laides et dénuées de talent. ! Ajax est un aimable garçon qui ne craint pas de cambriol! Pour Soutenir un grand orphelinat. « Haut les mains », le volé, nommé Vestrini, au voleur, et il reconnaît en ce def nier l'athlète Ajax. Celui-ci ne possédant pas un sou, Vh pour faire le bien. Le volé très touché (il y a de quoi), pla met 100 millions à Ajax, si celui-ci parvient à découvrif à fille de Vestrini, qui lui fut volée seize ans auparavant. Et notre héros part à la découverte de la jeune fille, acco! pagné de Pascal Ciuccio, un brave gendarme. Le voici su 4 piste de la jeune fille, devenue la perle du cirque de Mastél Brown, un sinistre coquin. Après maintes aventures, les 100 millions tombent da les mains d'Ajax. L'athlète se livre à quelques acrobaties qui n'ont rien de bien extraordinaires. .Ce film est très moyen. -… Monte-Carlo. Plein air, 125 mètres: Nous avons déjà tant vu et revu de films pris à Mont® Carlo que je ne parlerai pas spécialement de celui-ci, qui ssl terne et d’un intérêt assez relatif. ee Présentation du Mardi 24 Juillet 1023 Films Triomphe Le royaume des abeilles. Documentaire, 800 mètres. ; Une bande extrêmement intéressante. Il convient d'admi rer tout autant l'élevage des abeilles et la patience de l'OP* rateur. Nous assistons à toutes les phases de l'existence dé? abeilles, aucun détail n’est susceptible de nous échapper: LA photo fort judicieusement prise, est réellement très bonne: Film très intéressant à placer parmi les très bons docli mentaires. .— La Mère folle (film italien). Comédie dramatique interprétée par Soava Gallone, da” le double rôle de Bijou et de la mère folle, 1.900 mètres. Tiré du drame de Serge Homski, La Mère folle est ui drame d'amour très violent, et d’une action mouvementét L'artiste italienne, Soava Gallone, y est émouvante et fort belle. Sa composition de la Mère folle a été bien étudiée Ge reste toujours bonne, sans exagération. Beaucoup d'émoti0! se dégage de ce film. Le père Rosario, tenancier d’un bar louche, recueille uné jeune artiste de cirque nommée Bijou, accusée d’avoir volé Tous les hommes qui approchent de cette jeune femme n€ tardent pas à en être épris. Une misérable folle est, elle aus attirée par Biïou, qui, poursuivie par tous les hommes s'en! fuit du bar avec un pauvre musicien, Sergio, qui l’aime d'un pur amour. Bijou a été bonne pour la pauvresse qui recon naît en la jeune femme sa fille perdue jadis. Rosario retrouv® l'artiste. Au cours-d'une lutte la mère folle est blessée € meurt. Bijou et Sergio sont heureux, enfin. Film très public. Bon scénario. Bonnes photos.