Le Courrier Cinématographique (Sep 1923)

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13° Année N° 36 Le Numéro : 1 fr. 50 ; par poste : 1 fr. 65 MOTO no ge Le Er 0.0.0 0.0. 0 CINÉMATOGRAPHIQUE séswotersheto ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE dors CE (ire ÉTRANGER Un an. Un an, Directeur CH LE FRAPER Rédaction et Administration : 50 fr.| 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. TELEPHONE : Direction : NORD 56-33 LOBSTACLE Nous avons reçu cette semaine les doléances d’un Srand nombre de directeurs de cinémas venus à Paris À l'occasion de la grande semaine Gaumont. La plupart entre eux se plaignent amèrement de l’infériorité des programmes actuels. C’est à cette cause qu ils attribuent le peu d’ empressement de leur clientèle qui sem le, chaque semaine s’essaimer et faire preuve depuis fuelques mois, d’une décevante indifférence pour le Cinéma. Le pune est de moins en moins empressé et les recettes s’en ressentent gravement. Certains étalissements qui étaient autrefois prospères, équilibrent Aujourd’hui difficilement leur budget. D’autres sont ferMés et nombre de ceux qui restent ouverts végètent Déniblement. « Mais comment composer nos programmes disent Nos collègues, sans verser dans l'excès de métrage ? Aujourd’hui, un éditeur se croirait déshonoré s’il ne Sortait pas ses grands films à 2.000 mètres ? Comment ans ces conditions, équilibrer un spectacle qui doit, nu être intéressant, être varié et comprendre, notam 01 080 Une partie instructive, documentaire ou d’actualité. Une partie dramatique. Une partie comique. Cela est d'autant plus impossible que nos principales ïmes françaises, celles qui ont toujours été la base Même de notre industrie ne se soucient pas plus de &ur clientèle que de la renommée de notre pays. Elles l'ont d’ailleurs aucun intérêt à favoriser les directeurs Puisqu’elles sont elles-mêmes propriétaires de nombreuSes salles, et par conséquent en concurrence avec nous, Il nous reste heureusement les maisons américaines Qui font cette année, il faut le dire, un très louable Mort, et les petits loueurs français chez lesquels nous pouvons encore trouver un peu de variété, sans cela, où irions-nous ?.… » Mais les petits loueurs qui fréquentent aussi les bureaux du Courrier, ne semblent pas plus rassurés que les Directeurs de Cinémas sur lavenir. « Où allons-nous aboutir avec la politique du Trust qui sévit chez certains éditeurs de films, nous disait récemment l’un d'eux ? Savez-vous que notre métier est à un tournant extrêmement dangereux ? Un certain nombre de firmes françaises et non des moindres groupent depuis quelques mois, de nombreuses salles de cinémas à Paris dont elles ont le contrôle absolu. Elles assument ainsi d'énormes frais irrécupérables qui les frapperont tôt ou tard d’impuissance mais en attendant, elles bloquent le marché du film et empêchent les petits loueurs et les maisons américaines de sortir leur superproduction à Paris en leur supprimant toutes les premières semaines. Or, sans premières semaines, pas d’amortisement possible... Si les petits loueurs et les maïf$ôns américaines sont obligés de céder devant ces trusts c’en est fait de la petite et de la moyenne exploitation qui ne pourront pas tenir sous le fardeau des prix que leurs imposeront les vainqueurs le jour où les pétits loueurs et les maisons américaines auront disparu ». Voilà la situation. A la veille de la reprise, il nous a semblé opportun de mettre ces deux opinions autorisées sous les yeux de nos lecteurs. Nous accueillerons toutes suggestions qu’ils pourront nous faire dans cet ordre d’idées, ceci dans l'intérêt supérieur de notre industrie qui semble arrivée à un tournant dangereux de son histoire. L’obstacle à son développement, semble aujourd’hui connu. C’est le trust des salles. Charles LE FRAPER,