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LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE
INTERDITE !
Il n’est pas un Français, il n’est pas une Française qui aient le droit d'ignorer le drame le plus angoissant, le procès le plus poignant, le roman le plus prenant qui se puissent concevoir, parceque c’est dans la vie réelle qu'est, hélas ! puisé le récit de Mme Pauline Becker-Laveau (née Ruel), co-propriétaire du bazar de l'Hôtel-de-Ville, auteur du. livre sensationnel qui vient de paraître à l'Edition sotiale et littéraire, 132, rue de Tolbiac, Paris (13°).
Ni Balzac, ni Flaubert, ni Zola n’ont jamais atteint à l'intense émotion de cette histoire invraisemblable, mais vraie, hélas ! vécue par l’auteur !
INTERDITE !!!
Roman autobiographique de la vie contemporaine contant les inimaginables péripéties du procès, actuellement encore pendant devant la Cour de cassation, entre elle et ses héritiers qui, surpassant Vautrin et Saccart, voulant la dépouiller, de son vivant, de sa prodigieuse fortune de cent millions, l'ont fait condamner à l’effroyable mort civile, la faisañt traiter comme une folle en liberté, avec la complicité de personnalités considérables enfin démasquées.
Ce livre marquant, où l'on voit, dans la vie ‘réelle prise sur le vif, l'argent au-dessus des consciences et des lois, est donc le récit d’une histoire actuellement vécue, bien qu'il ait l'apparence invraisemblable d’un feuilleton-cinéma aux épisodes mouvementées : enlèvement en plein Paris, attentat au Palais de Justice même, internement et séquestration, attestés par des documents judiciaires indiscutables, des témoignages,
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certificats ou plaidoiries d'avocats tels que M° Henri Mornard, M° Alexandre Zévaès, Me Albert Bourgoint, Me Maurice Garçon, les professeurs Vallon, Roubinovitch et Séglas, de l'Académie de médecine.
Mais trop de vérités éclataient au tournant des pages de
ce volume écrit par Mme Pauline Laveau-Becker, pour
servir à l'édification de la justice contemporaine.
Aussi ceux qui avaient intérêt à l'empêcher de se. manifester tentèrent un nouveau coup de force, L'édi-teur nous le signale en ces termes : ;
L’ultime bâillon de la Vérité
Le lundi 26 novembre 1923, M° Gambier, huissier à Paris, 22, avenue des Ternes, s’est présenté, accompagné du commissaire de police et de deux inspecteurs, au siège de l'Edition sociale et littéraire, 132, rue de Tol
biac, et aux bureaux de notre imprimeur, pour saisir,
à la requête de l'administrateur Chartier, et en réalité: de M. Henri Lillaz, ce livre même
INTERDITE qui n'a été écrit que pour éclairer la consciencieuse religion des hauts magistrats composant la Cour de cas
sation et pour dénoncer publiquement un effroyable.
scandale. ‘
Cette tentative d’étouffement d’un appel au secours n’a pas empêché l’auteur d'arracher son ultime bâillon et, malgré l’infâme saisie, cet ouvrage est adressé en
x 1 hommage à ses juges, avec plus de confiance que jamais.
en leur verdict.
N.-B. — Au moment de mettre sous presse, on nous annonce que ce volume fait l’objet d’un film sensation
nel qui verra sous peu les feux de l’écran.
A droite: M“° Pauline Bccker-Laveau À dans sa propriéte de Cannes : Dolce farniente,