Le Courrier Cinématographique (Dec 1923)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LE COURRIER (CINEMATOGRAPHIQUE | # “ Le Courrier Musical ” A l’Opéra-Comique 5° représentation de « La Griffe » Je ne sache pas qu’il soit importun de reparler d’une œuvre lyrique, même après plusieurs représentations, lorsque cette œuvre est belle et mérite, de ce fait, des éloges. Or, « La Griffe », le nouveau drame lyrique de M. J, Sartène, dont nous devons la musique à M. Fourdrain, mérite des éloges. La réelle valeur verbale du livret, la puissance des effets scéniques et des coups de théâtre et la haute tenue musicale de cet ouvrage ont conquis le public de notre illustre scène lyrique. Il suffit, pour donner l’idée du bon accueil que cette œuvre a obtenu auprès de lui, de considérer que, depuis si peu de temps qu’elle a été présentée pour la première fois, elle en était à sa cinquième représentation le 29 novembre. Le drame que M. J. Sartène a écrit sous ce titre est terrible, De père en fils, les « Marovitz », riches et puissants fermiers du bourg, sont légendaires pour la rudesse de leur caractère, la violente de leurs sentiments, la sévérité du châtiment qu'ils appliquent aux imprudents qui leur ont déplu et surtout pour leur extraordinaire force musculaire, leur « poigne », leur « griffe », selon l’exPression que l’on chuchote autour d’eux. Pourtant, dans ces cœurs durs, ces tempéraments barbares, ces volontés impitoyables, un beau sentiment subsiste : le culte sacré de l'amour filial et de l'amour paternel élevé, chez eux, à la hauteur d’un dogme. Et rien n’est plus touchant que ce contraste qui se manifeste à chaque instant, rien n’est plus doux que ces épanchements de ce coin du cœur resté pur. Stano, le dernier des « Marovitz », solide malgré ses cinquante ans, comme il se plaît à le dire, a pour som père, le vieux Mirko, complètement paralysé, le plus honorable dévouement et la plus noble vénération. Par contre, il brutalise et terrorise sa pauvre femme. Miléra, beaucoup plus jeune que lui et qui, malgré la vigilanræ soutenue de sa jalousie, parvient à voir un jeune peistre, Pierre, qui l’aime et dont elle est éprise. L'impredence et les fréquentes présences de ce dernier à x ferme provoquent les scènes de jalousie inévitables que Miléna reprochera véhémentement, et narcoisement aussi, à l’infortuné Mirko. Le vieux Mirko ne peut parler ni rapporter à son fils les entretiens de Pierre et de sx bru ainsi que le projet de cette dernière de quitter la ferme. Pourtant, le rendez-vous est donné à l’amant eb au deuxième acte, le désir violent de réaliser ceîte fuite fera germer en elle un dessein criminel. Et lorsque Mcolas, le domestique, remontera subitement de la vieille cave et racontera par quel miracle il est sorti de l’ébowlement de l’escalier du deuxième étage, elle s’assurera bien que la mort est inévitable pour quiconque descesdra à la cave sans lumière. Or, elle sait que Stano ne prend jamais de lanterne pour descendre à la cave sinistrement profonde. Som plan est donc arrêté : lorsque Nicolas sera parti et som mari revenu de la course qui l’a éloigné entre temps. elle se taira, Elle ne retiendra pas Stano qui, comme toujours, descendra sans lanterne et se tuera. Elle serz libre. Mais le vieux Mirko, témoin délirant et impuissant de la scène, mû soudainement par une force dr volonté fantastique, se lèvera subitement de son fauteuil et étranglera son infâme bru de sa € griffe » formidable qu'il aura retrouvée un instant. Il tombera lwmême, anéanti par un effort gigantesque et une douleur surhumaine. Le sens dramatique dont M. Fourdrain est doué a permis à ce compositeur de trouver des accents justes &£ véhéments nécessaires à l’expression lyrique du dramæ Sa musique est scénique ; c’est le grand éloge qu’on peut Avec un Poste de Secours ARBUROX VOUS NE CRAINDREZ PLUS LA PANNE D'ÉLECTRICITÉ CARBUROX 66, Rue Claude-Vellefaux, 66 -:PARIS (X° Téléphone: Nord 27-81. Ar. Télégr.: Oarboxy-Paris, — Méfro: Combat Tribunal de Commerce S$eine Reg. Anal.: 129.889