Le Courrier Cinématographique (Dec 1923)

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8 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE en faire. Elle est celle d’un artiste de tempérament ardent, passionné, qui n’attend que le moment où son talent aura acquis assez de puissance pour se dégager de certaines influences et d'affirmer sa personnalité. La personnalité dans l'art ! Combien d'artistes ont essayé en vain de réaliser le rêve hallucinant de la posséder ! Et malgré d'immenses efforts, pourtant. Ils la cherchent avec acharnement ; pour la trouver, l’entrevoir, quels espaces infinis ils traversent. Et lorsqu'ils espèrent l'avoir aperçue, avec quelle fébrilité ils la poursuivent pour l’étreindre sur leur cœur ! Mais à quels obstacles ils se heurtent ! La lignée flam boyante des génies est une barrière immuable hérissée de pointes incandescentes auxquelles ces malheureux se meurtrissent et se déchirent lamentablement. Certains . n’ont pas assez de force et de vigueur, d’autres pas assez de volonté pour la franchir. Complètement épuisés et aveuglés, ils ne peuvent plus distinguer les sublimes horizons qu'ils admiraient auparavant et qu’ils désiraient ardemment atteindre. Rares sont ceux qui parviennent à dépasser cet énorme rempart, inexorable monument dont . chaque pierre semble être faite d’une œuvre immortelle d’un des tout-puissants maîtres. + M. Fourdrain, s’il n’a pas encore chassé les influences inévitables du début, possède l’avantage de /savoir qu’il les subit. Aussi s’arrange-t-il à les prévenir ou à remédier aux effets néfastes qu’elles pourraient provoquer. Lorsque, dans une idée musicale nouvelle, il se rend compte que sa rêverie va l'entraîner trop loin et le précipiter dans une ambiance maîtresse, il arrête subitement la marche de l'inspiration. Il est obligé, alors, d'avoir recours aux formules d'école en les modifiant du mieux qu’il peut pour en tirer le meilleur profit. La trame expressive se brise. L'esprit réclame plus de cor‘ rélation dans les diverses inspirations, plus de compacité dans l’ensemble harmonique. Mais les éléments synthétiques restent bons et l'oreille a sa part de plaisir. Elle demeure satisfaite car la partition contient de très beaux passages. Elle est satisfaite des doux chants par lesquels Stano prouve son amour et. son admirable attachement à son père, ainsi que des superbes pages que contient le rôle de Milena et le splendide morceau Sym: phonique qui sert d'introduction au deuxième acte. L'interprétation, considérée dans son ensemble comme dans ses éléments, est parfaite. Mlle Sibille, Registre du Commércé — Paris 29-434 OBJECTIFS HERMAGIS Adr. tél.. HERMAGIS-PARIS, 29, RUE DU LOUVRE, PARIS Téléph.: GUTENBERG 41 98 Les CHARBONS pour CINÉMAS de la Compania FABRIL de Carbones Electricos sont les meilleurs CH. GONON, Irgénieur AGENT GÉNÉRAL 8, Rue Constantine, LYON R.C. Lyon N° A 7.289 REPRÉSENTANTS ET DÉPOSITAIRES RÉGIONAUX SONT DEMANDÉS, — FORTES REMISES dans le rôle de Milena, trouva des accents de révolte pleins de vérité. M, Audoin fut un Stano impressionnant, tant par sa voix solide que par son jeu aisé, et M. Azéma, un paralytique extraordinairement poignant et expressif malgré son mutisme. Il convient de signaler, enfin, la voix bien timbrée et dépourvue d’affectation de M. de Creus, ainsi que celles de Milles Calas et de M. Lalande qui, tous, dans la mesure de leur rôle, contribuèrent à former un ensemble homogène auquel le public rendit hommage par de très vifs applaudissements. Par suite d’indisposition d’artistes, la « Sainte-Odile », l’œuvre nouvelle de M. Bertrand, que le programme nous avait annoncée, fut remplacée par « Le Jongleur de Notre-Dame ». Aucun choix plus judicieux ne pouvait être fait, d'autant plus que celui-ci donnait l’occasion d’entendre et d’acclamer le prestigieux L. Fugère, dont on ne saura jamais assez vanter les multiples talents. Pierre PALACH. Nos grands concerts, dimanche, ne nous révélèrent qu’une nouveauté : « La Semaine du Petit Elfe ferme l’œil » de Florent Schmitt, C’est une œuvre spirituelle, intéressante, inspirée du conte d’Andersen. On y rétrouve la bonne qualité des rythmes que l’on avait remarquée dans la « Tragédie de Salomé ». On y trouve moins de dissonances également, mais moins de subtilités évocatrices aussi. Néanmoins, l’œuvre plaît par la richesse de son orchestration et la saveur des idées nouvelles qu’elle contient. L’honneur de sa première exécution va à l'orchestre Colonne et à son généreux chef : M. Gabriel Pierné. P. P.