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LE
à Marseille
ROBIN DES BOIS
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Le ‘‘ Courrier
(L'analyse suivante n'a pour but que de défendre ce im contre certaines criliques qui me furent commumiquées el qui me paraissent porter absolument à faux. Je la dédie à tels spectateurs qu'une digestion pénible ærédisposa à l'ironie facile et à l'amertume, à la partiahié malséante que je me suis toujours efforcé de défruire, Puissent ces lignes tomber sous les yeux de ceux œurquels elles sont destinées.)
« Robin des Bois » ! Un véritable monument cinégaphique, merveilleusement animé par Douglas FairHanks. Une vaste reconstitution historique, relevée par un ton alerte et enjoué du meilleur aloi, une fantaisie ingénieuse et charmante.
Cette production est un beau titre de gloire pour ‘#æotre cher et bon Doug, en même temps que pleinement représentative de ses qualités de gaieté, d’exuHérance, de drôlerie savante et spontanée, d’optimisme #njoué qui ne connaît ni frein ni obstacles.
La belle et captivante histoire de « Robin des Bois » qui enchanta son enfance, Douglas, depuis longtemps, songeait à la faire revivre en portant sur l'écran les images enfantées par son rêve. Mais, avant de s’attauer à cette prestigieuse évocation moyenageuse, avant de prendre corps dans le personnage épique de son kéros, il lui fallait s'exercer dans un genre nouveau pour lui, et ce fut la raison qui le porta à tourner « Le Signe de Zorro » et « Les Trois Mousquetaires », qui comptent parmi ses meilleures créations. Aussi, le fur qu'il nous présente aujourd'hui est-il le brillant aboutissant de ces efforts et l’œuvre d’un artiste sincère et passionné. La réalisation de « Robin des Bois » est un de ces chefs-d'œuvre du sens cinégraphique que possèdent à un si haut point les Américains. Cette époyée de la chevalerie vaut par l’ampleur et l’assurance “le son exécution, par la richesse et le coloris des fnages, par je ne sais quelle désinvolte dextérité qui danne la sensation d’une spontanéité créatrice aü lieu du long et minutieux travail qu’elle nécessita et qui est bien une chose merveilleuse lorsque l’on connaît toutes Xs peines qu'il en coûta à Douglas et à son talenfeux directeur, Allan Dwan, un cinéaste accompli. Edication d’un château-fort immense, reconstitution d’une #orêt de chênes sur le sol aride de la Californie, taHleaux des Croisés en Terre-Saïnte, magnificence des fournois, mouvements de foules, tout est d’une vigueur, #un doigté, d’une coordination, d’une fraîcheur dignes déloges. Et tel combat d’un faucon et d'une colombe æ'est-il pas un miracle de réalisme dont l'opérateur s’est acquitté avec un rare succès ?
La légende médiévale de « Robin des Bois », qui gossède toutes les qualités d’un roman d'aventures moderne, a trouvé en Douglas Faïrbanks l’incarnation de son héros la plus vigoureuse et la plus truculente qu’il
COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE
soit. Si notre ami à vraiment belle allure sous sa cotte de mailles et sur son destrier de bataille dans la première partie, c’est surtout dans la seconde qu'il se révèle dans sa plénitude, Gans tout son excentricisme mesuré et harmonieux, là où je ne lui connais pas de rival. Alors, le proscrit volontaire, le chef des archers, à l'œil d’aigle et à la main de fer, dont la flèche ne manque’ jamais le but, Robin des Bois, franc et hardi compagnon, vit d’une intensité de vie prodigieuse : le voici qui court, bondit, se démasque en un éclair, disparaît, revient, pirouette, s’élance, surgit de toutes parts avec l’impétuosité du cyclone et la légèreté de la gazelle, fonce sur ses ennemis, les harcèle, les tient en échec et batifole tout en luttant, fantasmagorie qui est une musique, rire cordial qui est une chanson, ubiquité qui est un poème — et Doug, avec son exubérance homérique, avec sa fantaisie intarissable, avec ses facéties qui ont le soleil de son cœur comme source et l'intrépidité de son âme comme expression, communique ce débordement de vie à ses compagnons et les entraîne dans son sillage : cadence "précise et enveloppanté, rythme parfait qui est, dans ses particularités d'ici, le rythme exact de tout le cinéma.
Mon cher Douglas, voulez-vous me donner votre main, que j'y dépose mes félicitations les plus chaleureuses ?
Vivement goûté aussi, sur l’écran du « Majestic », « Le Voile du Bonheur », de G. Clemenceau, réalisé par E.-E. Violet, avec un art et un brio consommés, œuvre d’une très haute tenue, — et, sur l’écran de l’« Odéon », « Tess au pays des haïnes », où Mary Pickford est plus adorable et plus talentueuse que jamais. Oh! « petite fée du monde », quelle joie et quel réconfort versent sur 110$ peines et nos soucis quotidiens votre radieux sourire et votre douce mutinerie !
Le 22 novembre, MM. Etiévant et Péguy et leur troupe se sont embarqués sur le vapeur « Dumbéa », à destination de le Maurice, où ils vont tourner € Paul et Virginie », d’après l'œuvre de Bernardin de Saint-Pierre, et un autre film intitulé « Kithmore ».
Pouvons-nous demander à MM. les loueurs pourquoi « Anne de Boylen », « Fièvre » et « La Dame de Monsoreau » n’ont jamais été présentés à Marseille ? Il est ici des cinéphiles fort désireux de connaître ces films.
Georges VIAL.
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