Le Courrier Cinématographique (Dec 1923)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

1 6 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE LE “COURRIER” MUSICAL Festivals Concerts Colonne Durant ces trois dernières semaines, les grands concerts rendirent un pieux hommage à certains des plus grands noms qui honorent l’histoire de la musique. A la Salle Gaveau, deux auditions intégrales des « Béatitudes », de Franck, valurent à M. Paul Paray les acclamations que son jeune talent mérite pleinement. Rue du Conservatoire, le succès ne fut pas moins vif pour M. Philippe Gaubert, qui conduisit, avec sa fougue et sa maîtrise coutumières, la Symphônie de Franck et un festival Wagner. Quant à M. Gabriel Pierné, il fut l’objet d’ovations interminables lors des festivals Berlioz et Beethoven, pendant lesquels il fit entendre la « Fantastique » et l’œuvre de Beethoven, qui est peutêtre le pinacle de toute la musique : « La Neuvième Symphonie avec Chœurs ». C’est une grande et belle idée qui honore nos chefs, d’avoir glorifié, en une louable communion, ces illustres maîtres, ces porte-flambeaux qui éclairèrent les ténèbres de l'avenir de l’art et qui, par leur. clairvoyance supérieure, montrèrent le chemin du beau et du vrai aux âmes courageuses, encore aveugles. Et ce fut une chose bien émouvante que le spectacle d’une foule immense qui, par les exaltations violentes de son enthousiaste admiration, donna l’image profonde du culte des fidèles pour les immortels disparus. | Après le recueillement où nous a plongé le souvenir des Beethoven, des César Franck, des Wagner et des Berlioz, il est juste-que nous reportions notre attention sur les manifestations actuelles de l’art et de goûter aux fruits de cette nouvelle saison de la musique. L'un de ces « fruits NOUVEAUX » NOUS fut offert, samedi dernier, aux Concerts Colonne, S'il n’a pas atteint sa complète maturité, il n’en donne pas moins l'espoir, et même la certitude, que son arbre producteur en fera éclore bien d’autres, d’une saveur plus raffinée. En effet, quoique le « Triptyque » pour chant et orchestre de M. Canteloube soit agréable, il laisse cependant le présage d’un plaisir “ultérieur plus grand. Peut-être cela tient-il à une faute de la part de l’auditeur dans sa manière d’écouter et d'interpréter l’œuvre ? Peut-être lui semble-t-il que M. Canteloube tire un profit insuffisant de la fécondité de ses idées ? T' est certain que pour bien comprendre cette œuvre une deuxième audition serait nécessaire. 3 a Ce « Triptyque » se compose de trois chants écrits dans un genre lied, d’un style et d’une forme beaucoup plus libres qu’à Etes dont la poésie est de Roger Frêne. Ce sont : € Offrande à l'été », le « Lunaire » et l « ne ae l'Aurore ». IL ne faut pas, si l’on veut pénétrer le sujet que M. Canteloube se propose de nous faire sentir, s’attarder trop longuement à la dissection du dessin mélodique, ni de son enveloppe symphonique. Une analyse minutieuse des éléments expressifs nuirait à l'effet voulu par le compositeur. I1 faut s’efforcer de ressentir par impulsion et non par le produit d’un travail d’interprétation de l’imagination. L'on doit écouter naïvement, instinctivement, sans rechercher d’impressions autres que celles que l’auteur, en poête sensitif el habile, a senties et exprimées; il est d’ailleurs assez puissant pour nous éviter un effort ennuyeux de l’esprit. Aimant et admirant Ja nature, il s’en inspire étroitement et trouve, dans son ardente admiration pour elle, les exaltations lyriques propres à en chanter les plus beaux. attraits. Il est évocateur et tant soit peu peintre. Dans la deuxième partie (le « Lunaire »), il se révèle volontiers descripteur. Mais il ne s’ingénie pas, par une description détaillée, à reproduire un tableau net et fixe. Chez lui, la peinture est fonction de Avec un Poste de Secours CARBUROX VOUS NE CRAINDREZ PLUS LA PANNE D'ÉLECTRICITÉ 66, Rue Claude-Vellefaux, 66 -:PARIS (X° C A R B U R OX Téléphone: Nord 27-81. Adr. Télégr.: Carboxy-Paris, — Métro: Combat Tribunal de Commerce £eine Reg. Anal.: 129,889