Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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28 HISTOIRE DU CINEMA appelees a connaitre d'interessantes applications scientifiques on industrielles. C'est ainsi que, des 1823, un certain docteur Paris imagina pour son fils un jouet constitue par un disque de carton tenu aux deux extremites d'un de ses axes par des fils qu'on tordait et qui, en se defendant, communiquaient au disque un mouvement de rotation qui permettait de voir un oiseau dans sa cage, l'oiseau etant dessine sur une face du disque et la cage sur l'autre face : c'etait le « taumatrope ». Plateau Le « Phenakisticope » que Plateau imagina vers la meme epoque (1829) se composait d'un disque perce de fentes verticales sur la face interieure duquel figuraient huit images differentes representant huit phases successives d'un meme mouvement. En se placant devant un miroir et en regardant d'un ceil a travers les fentes du disque tournant rapidement, on voyait par reflexion les images s'animer, en vertu d'un principe que l'inventeur de l'appareil formulait ainsi : « Si plusieurs objets differant graduellement entre eux de forme et de position se montrent successivement devant l'ceil pendant des intervalles de temps tres courts et sufnsamment rapproches, les impressions successives qu'elles produisent sur la retine se lient entre elles sans se confondre et Ton croit voir un seul objet changeant graduellement de forme et de position » : ce qui est le principe m£me du cinematographe. II n'est done pas temeraire de pretendre que le physicien beige est l'ancetre — du moins en ce qui concerne la theorie — du cinema. Par la suite, Plateau perfectionna son « Phenakisticope » et c'est sous sa forme amelioree que cet appareil eut la chance de retenir pendant quelques instants la curiosite de Baudelaire qui, dans « L'Art romantique », au chapitre « La morale du Joujou » en donne cette definition : « Cercle troue d'une vingtaine de petites meurtrieres, a l'interieur duquel se trouve un autre cercle, ou de petites figures decomposent un exercice de danseur ou de clown, et un jeu de glaces. Appliquez votre ceil a la hauteur des petites fenetres, la rapidite de la rotation transforme les vingt ouvertures en une seule, circulaire, a travers laquelle vous voyez se reflechir dans la glace vingt figures dansantes exactement semblables et executant les memes mouvements avec une precision fantastique. » (1). Qui se serait attendu a rencontrer en cette affaire l'auteur des « Fleurs du Mai » ? (1) Cite par G.-M. Coissac dans son « Histoire du Cinematographe ».