Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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DEBUTS DE L'JNDUSTRIE : CHARLES PATHE ET LEON GAUMONT Charles Pathe a Vincennes Ce n'etait naturell^ment pas Le Coucher de la Mariee ni aucun des films du m£me genre que Charles Pathe emportait dans son maigre bagage pour courir foires et marches de la province francaise. Fils d'un commercant de Vincennes, Charles Pathe, avant de reprendre la boutique paternelle, avait fait quelques voyages, dont il esperait qu'ils le mettraient sur le chemin de la fortune et ce fut au retour de Tun d'eux, en 1894, qu'il decida de se lancer dans une voie differente de celle ou son pere voulait l'engager. C'est alors qu'il avait decouvert non pas le cinema mais le phonographe : c'etait un appareil capable de reproduire la voix humaine et quelques rouleaux qu'il avait tout d'abord promenes parmi les populations paysannes pour les initier aux beautes du Pere la Victoire et de La Berceuse de Jocelyn : dix centimes pour entendre un air, cinquante pour en entendre six, et les benefices qu'il avait empoches a exercer ce metier original lui avaient prouve que la campagne n'est pas ennemie du progres ni de l'art, comme on se plait a le dire ! II allait en avoir une nouvelle preuve le jour ou, remplacant son phonographe par un appareil de projection et ses rouleaux de cire par des bobines de pellicule, il entreprit de reveler aux fermiers, ouvriers agricoles et jeunes gens des bourgs la vie telle que la voit l'objectif cinematographique ! Ce fut la fortune ! Cette fortune — fortune toute relative, bien entendu, ses recettes quotidiennes s'elevant en moyenne a trois cents francs ce qui n'est pas mal pour un capital initial de mille francs ! — Charles Pathe, qui n'etait pas un ingrat, la consacra au cinema (1896) — sans pour cela abandonner completement le phonographe — et il se mit a fabriquer des appareils de cinema en m£me temps que des phonographes, des rouleaux de cire en m6me temps que des bobines de pellicule negative et positive : la marque de fabrique qu'il adopt a — un coq lancant son cocorico ! — fut tres vite aussi connue des amateurs de spectacles