Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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84 HISTOIRE DU CINfiMA qu'avait entering une assemblee generate tenue le 30 novembre 1908 : la fabrication des phonographes et des rouleaux puis des disques se fit des lors a Chatou, Emile Pathe etant radministrateur de 1'affaire, pendant que l'activite de Charles Pathe se partageait d'une part entre Vincennes et Joinville ou se developpaient et se tiraient les bandes, Belleville ou etaient les ateliers construisant tout le materiel de projection, de developpement, de tirage et de coloriage des films et d'autre part Montreuil et Vincennes ou se trouvaient les studios. Ainsi Charles Pathe aurait pu dire que rien de ce qui touche le cinema ne lui restait etranger : ses studios etaient les plus vastes de France et les mieux equipes par un materiel qu'il fabriquait lui-meme ; les films qui en sortaient etaient les plus nombreux, les plus varies ; e'etait sous les verrieres de ces studios qu'avaient debute tous ceux ou presque tous ceux qui s'etaient sentis attires par le cinema et e'etait de la qu'ils etaient partis pour porter ce que Ton pouvait croire la verite cinematographique dans les autres studios et enrichir les concurrents de la maison sous le toit de laquelle ils avaient fait leurs premiers pas. Ann d'etre certain de ne pas manquer de la matiere premiere indispensable — e'est de la pellicule qu'il s'agit :les scenarios pas plus que les ceuvres theatrales et romanesques d'oii tirer des scenarios, Charles Pathe savait bien qu'il n'en manquerait jamais, le repertoire d'une part etant inepuisable et d'autre part 1'imagination des hommes de lettres qui meme sans etre fameliques, seraient heureux d'ecrire quelques pages en echange de quoi le caissier de la grande maison de Vincennes leur verserait une aumone ne devait pas de si tot etre prise de court — il avait fait construire deux usines a Joinville et a Vincennes ou des kilometres de pellicule negative aussi bien que positive s'enroulaient chaque jour dans des boites de fer blanc, estampees du coq gaulois qui etaient expedites dans tous les pays du monde ou il y avait des ecrans a alimenter. Pour £tre present a toutes les etapes de la vie d'un film susceptibles de produire des benefices, il avait achete des salles de projection existant deja. II en avait fait construire d'autres, organisant ce que plus tard on devait appeler des « circuits » qui etendaient sur la France entiere une immense toile d'araignee a laquelle les amateurs des spectacles de l'ecran pouvaient difficilement echapper et qui recevaient les films dont ils avaient besoin — des films Pathe naturellement — par l'entremise de services de location et de distribution qui ne s'occupaient que des produits de la maison (1) et, lorsqu'il s'agissait de l'etran (1) Les cinq societes que Charles Pathe crea en leur accordant le monopole d' exploitation de ses films en France etaient les suiv antes : CinemaExploitation pour Paris et I'Est, Cinema-Monopole pour le Sud-Est, Omnia pour I'Ouest, le Nord et I'Algerie, Cinema-Theatre pour le Centre et Cinema-National pour le Sud-Ouest.