Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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EVOLUTION DE L'INDUSTRIE 85 ger, de succursales qui etaient pour le cinema francais et pour la France des centres de propagande incomparables. Cette importante organisation commerciale, dont le chiffre d'affaires atteignait en 191 1 quarante-sept millions de francs (1) etait tout entiere Tceuvre de Charles Pathe qui avait, en outre, installe dans ses ateliers un bureau d'etudes travaillant a 1 'amelioration constante de la technique et des appareils (la suppression de la trepidation, le coloriage par un procede mecanique des bandes positives montrent que ce bureau ne se contentait pas de chercher et qu'il trouvait) et cree en 1908 un des premiers journaux d'actualites cinematograph! ques : « Pathe-Faits Divers » qui devint tres vite « Pathe-Journal ». (2) On ne voit pas bien ce que la Maison Pathe* aurait pu faire d'autre... De bons films evidemment ! Car il est navrant de penser que, exception faite des films de Max Linder, il ne reste exactement rien de l'immense production qui est sortie des studios de Vincennes et de Joinville entre 1900 et 1914 : pas un film qui laisse voir que son auteur ait soupconne qu'il put exister un art cinematographique ayant ses fins et ses possibilites personnelles ou simplement ait cherche a faire autre chose que ce que Ton avait fait la veille. Aussi ne saurait-on assez regretter qu'a c6te de l'homme d'affaires si solidement organise qu'etait Charles Pathe, ne se soit pas trouve un veritable artiste douedu sens cinematographique qui aurait pu servir le cinema en utilisant a son profit l'effort industriel et commercial fourni par Pathe et aussi les millions que cet effort a rapportes. Cet effort — et ce n'est certes pas a dedaigner — a assure au cinema une prosperity materielle qui a mis fin a son ere foraine et lui a valu l'attention des hommes d'affaires et des banquiers, mais il ne va pas au dela de cette prosperity et comme celle-ci ne put pas resister aux coups que la guerre lui porta, on est bien force de conclure que s'il n'y avait Max Linder, de cet effort il ne resterait rien... artistiquement et m£me cinematographiquement parlant. Mais il y a heureusement Max Linder ! (1) 77 n'est sans doute pas sans interest de rapprocher de ce chiffre ceux auxquels la Societe Pathe atteignait en 192$ : capital : deux cents millions ; chiffre d'affaires annuelles : trois cents millions ; benefices annuels : cinquante millions ; ouvriers et employes : dix mille sans parler de ceux de Pathe-Consortium-Cinema qui, en ig20, s' etait detachd de Pathe-Cinema pour se consacrer exclusivement a la production des films. (2) D'autres journaux d'« Actualites » cinematographiques naquirent a la meme e'poque, le premier etant celui qu' avait fonde, en igoj, Georges Dureau et les autres le « GaumontActualites » et V « EclairJournal ».