Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

88 HISTOIRE DU CINEMA ducteur. Charles Pathe qui savait tres exactement ce que lui rapportait chacun des films qui sortaient de ses studios fit une rapide addition suivie d'une non moins rapide soustraction et repondit favorablement aux exigences de l'audacieux. Pour la premiere fois un chef de maison productrice de films se soumettait a la volonte d'une de ses vedettes... Ce ne devait pas etre la derniere ! Certains pretendent que le talent n'a rien a voir avec l'argent. Cet aphorisme ne s'appliquait sans doute pas a Max Linder car, a partir du jour ou il travailla sous le regime que lui avait valu son nouveau contrat, il se montra encore plus gai, plus amusant, d'une verve encore plus rebondissante, d'une imagination encore plus riche — car maintenant il collaborait a la mise au point des scenarios dont il etait l'interprete. Vraiment il en donnait a son employeur pour son argent et sans doute un peu plus car l'employeur, faisant assaut de generosite, lui accordait bientot une importante augmentation qui n'avait pas ete sollicitee. C'est de cette epoque que datent les meilleurs films de Max Linder : Max pedicure, Max decore — maintenant son nom figure dans le titre de chacun de ses films — Les vacances de Max, Le mariage de Max, Max et le quinquina, Max collectionneur de chaussures, Max et V inauguration, Max et le Commissaire, Max pratique tous les sports, Max k Monaco, Le Duel de Max, Max virtuose, Max au convent, Max et sa belle-mere. . . Le regne de la vedette etait commence ! Non seulement avec ses exigences pecuniaires — ce qui n'est pas le plus grave car ces exigences ne touchent que le producteur et rarement la valeur artistique de l'ceuvre — mais aussi avec toutes les satisfactions plus ou moins capricieuses auxquelles la vedette estime avoir droit, ce qui ne va evidemment pas sans des inconvenients plus ou moins graves pour l'ceuvre, laquelle n'a que bien rarement quelque chose a gagner a ce que la personnalite de l'interprete se substitue a celle de l'auteur. Mais a l'epoque ou Max Linder se hausse ainsi au rang de vedette de l'ecran et cree de toutes pieces ce nouveau personnage qui va rapidement devenir si facheusement encombrant, nous n'en sommes pas encore la et on doit sans doute se feliciter du role de plus en plus important que le jeune actcur a tenu dans la maison Pathe et sur les ecrans au cours des annees 1905-1912 (1) car s'il a des exigences pecuniaires et une assez bonne opinion de lui-meme, Max Linder a aussi des idees et des idees dont l'art cinematographique ne peut que pro titer (2). (j) En igi2, Max Linder quitta la France pour une tongue tournee a travers V Europe. (2) Dans quelques-uns des films dont Max Linder jut la vedette a cette epoque, il y avait, figurant ou tenant anonymement de petits roles, deux jeu