Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

MAX UNDER 93 m£me pas su l'imiter et encore moins la perfectionner... La popularite qu'il a gagnee montre ce que devait £tre la justice, car la science, Tart, la jeunesse, l'incroyable et l'inattendu ont une part egale dans sa folie comique. Voila un vrai comique. Et un humoriste ! » (i) Seize annees separent ces deux jugements : ce qui etait vrai en 1919 sous la plume de Louis Delluc, 1'etait encore en 1935, repete par Bardeche et Brasillach, et l'etait toujours en 1938 ; aucun de ceux qui ont assiste, sur l'ecran de la « Biennale » de Venise, a la projection de fragments de films de Max Linder — notamment Max et le quinquina — inclus dans un film retrospectif sur l'ensemble du cinema francais ne viendra s'inscrire en faux contre eux. Le merite de Charles Pathe dans « le cas Max Linder » se reduit bien probablement a ceci que l'employeur n'a pas entrave l'elan de l'employe, qu'il a fourni a celui qui lui faisait gagner beaucoup d'argent les fonds necessaires a l'accomplissement d'un travail exempt de preoccupations materielles. En tout etat de cause ce serait enorme. fa Test encore bien plus quand onsait combien,le plus souvent,les producteurs de films mettent peu d'empressement a soutenir l'effort des artistes qu'ils emploient pour peu que ceux-ci aient d'independance et d'originalite. Charles Pathe doit done etre felicity et remercie de n'avoir pas gache la chance qui lui etait echue le jour ou Max Linder avait franchi la porte du studio de Vincennes. Concurrence : Prince-Rigadin Une chance du me'me genre, Charles Pathe en fut favorise une seconde fois le jour ou vint a lui un autre comique, un des meilleurs de Paris, pensionnaire de la troupe des Varietes, Charles Prince. Sans doute n'y a-t-il pas une comparaison trop rigoureuse a f aire entre Max Linder et Prince car les deux hommes n'ont pas atteint le meme niveau, mais on est en droit de se demander pourquoi. Apres avoir remporte en 1896 un premier prix de comedie au Conservatoire, Charles Prince (d 3 son vrai nom : Charles Seigneur) etait entre a l'Odeon ou il avait joue le repertoire moderne et classique qui lui avait valu dans des roles de valets — notamment ceux de Moliere — de gentils succes, puis il avait ete engage aux Varietes dont la troupe reunissait les meilleurs acteurs comiques de Paris et e'etait la que le cinema etait alle le chercher pour lui con tier un role dans un film qui devait etre tourne au studio de Vincennes d 'apres un scenario de Max et Alex Fischer : Les Deux Cambrioleurs. Ce film avait suffi pour (1) Cinema et CIe par Louis Delluc (Bernard Grasset. Ed., Paris igig.)