Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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8 Evolution de lindustrie (Suite) ■. LEON GAUMONT et LOUIS FEUILLADE DE son cote, la maison Gaumont ne restait pas inactive* Pendant que son patron poursuivait ses travaux d'ordre technique concernant la prise de vues en couleurs directes et la collaboration de l'image et de la parole — le 7 novembre 1902 il presentait a la Societe de Photographie Tappareil qu'ii avait appele « Chronophone » puis, ameliorant sans se lasser cet appareil, il le soumettait le 27 decembre 1910 a l'Academie des Sciences — son developpement commercial s'accomplissait exactement dans les memes domaines et a peu pres suivant le meme rythme que sa rivale : production de films, construction d'appareils en tous genres (1), location de films portant la marque de la maison a l'etranger aussi bien qu'en France (en 1914 la maison possedait cinquante-deux agences-succursales) organisation et direction de circuits. Dans ce dernier domaine, la firme Gaumont remporta sur sa concurrente une victoire sensationnelle en s'appropriant l'Hippodrome de la Place Clichy qu'elle consacra au service de l'ecran et qui fut — et est reste — le plus vaste palace cinematographique de TEurope (2). Quant a la production sortant des studios des Buttes-Chaumont, si, d'une facon generale, on peut estimer qu'elle valait celle a laquellese livraient les studios Pathe et qu'elle s'inspirait, si Ton ose dire, des memes principes, elle s'en distinguait pourtant sur quelques points. C'est ainsi que, dans le domaine comique, une fois son tribut paye a la mode de La Course a la citrouille, la maison Gaumont s'attacha plutot a la realisation de bandes s'eloignant d,u vaudeville et de la farce pour se rapprocher de la comedie en ses divers aspects ; c'est ainsi encore que, si elle sacrifia au melo avec toutes ses exagerations de gestes comme de sentiments, au drame de reconstitution historique et a la comedie dramatique selon Tideal bourgeois de l'epoque qui oscille de Georges Ohnet a Paul Hervieu, bien moins que leurs confreres travail (1) Les ateliers ne construisaient pas settlement des appareils de prise de vues et de projection mais encore tout le materiel de laboratoire. C est ainsi que, des igoy, la maison utilisait des appareils construits par elle et qui permettaient le developpement quotidien de cent mille metres de films. (2) En igi3 pour un capital de 4.000.000 le bilan faisait ressortir un benefice de i.$63.jgj francs.