Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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98 HISTOIRE DU CINEMA lant pour Pathe, le Film d'Art ou la S. C. A. G. L., les metteurs en scene de la maison allerent chercher leur inspiration dans le repertoire de la Societe des Auteurs et de la Societe des Gens de Lettres ; c'est ainsi enfin que, si des noms de vedettes theatrales ont figure sur ses afnches, jamais elle n'a subi l'attrait exerce par les societaires de la ComedieFrancaise et qu'elle leur a prefere — peut-etre uniquement parcequ'ils se contentaient de cachets plus modestes — de bons comediens peu connus (i) qui ne croyaient pas dechoir en exercant un metier nouveau et se contentaient de la popularity qu'ils y recoltaient (2). Des avant 1914, cette production s'elevait, chaque mois, a. une vingtaine de films dont le metrage variait de cent vingt a huit cents metres et le prix de revient de cinq a cinquante francs le metre (3). Elle etait dirigee par des homrnes jeunes non encore stratifies dans des habitudes theatrales paralysantes et qui s'appelaient : Henri Fescourt, Georges Lacroix, Jean Durand, Gaston Ravel, Raoul d'Auchy, Luitz-Morat, Charles Burguet, Leon Poirier, Louis Feuillade et Leonce Perret. Du travail que les sept premiers de ces dix hommes accomplirent chez Gaumont il n'y a pas grand'chose a dire sinon que leurs films valaient ce qu'il fallait pour plaire au public qui les attendait, car c'est seulement lorsqu'ils eurent quitte les studios des Buttes-Chaumont que les meilleurs d'entre eux produisirent des ceuvres dignes d'attention. Nous les retrouverons plus tard ainsi que Leon Poirier qui resta attache a la maison jusqu'en 1923 et qui fit pour elle les premiers des grands films qui allaient le faire connaitre. Restent Louis Feuillade et Leonce Perret. Louis Feuillade avait fourni a Gaumont quelques scenarios qui (1) La troupe reguliere se composait de Rene Navarre, Rene Creste, Fernand Herrmann, Edouard Mathe, Marcel Levesque, Breon, Gaston Michel, Musidora, Renee Carl, Yvette Andreyor. Puis Suzanne Grandais, Alice Tissot, Armand Tallier, Luitz-Morat (qui abandonna assez rapidement V interpretation pour la mise en scene). (2) A cote de ses films spectaculaires, la maison Gaumont produisait des films documeniaires et d' enseignement, des genres les plus divers — c' etait « L' Encyclopedic Gaumont » qui comporta jusqu'a mille cinq cents sujets d'un metrage de phis de deux cent mille metres. (3) Void les prix de revient de quelques films realises par les studios des Buttes-Chaumont a la veille de la guerre de 1914 : Cagliostro : 600 metres, cinq mille cent soixante-quatorze francs quarante-cinq centimes ; Beethoven ; 824 metres, onze mille neuf cent soixante-trois francs ; Tyrtee (en couleurs) : 300 metres, quinze mille cent dix-huit francs soixante centimes ; B6b6 soigne son frere ; 186 metres, neuf cent quatre-vingt-seize francs soixante-quinze centimes. Bien que Mater Dolorosa d' Abel Gance, realise en 1917, n'ait coute que dix-huit mille francs, on peut, a I'enonce de ces chiffres, se rendre compte des principes selon lesquels la maison Gaumont etait administree.