Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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EVOLUTION DE L'INDUSTRIE (suite) 99 avaient ete bien accueillis (i) — mais y avait-il alors des scenarios, des films, des acteurs qui ne fussent pas bien accueillis par ceux qui venaient s'asseoir devant les ecrans ? — lorsqu'il eprouva la tentation d'etre le realisateur de ce qu'il avait imagine et ce fut immediatement une serie de petits films a laquelle l'auteur avait donne ce titre general « La vie telle qu'elle est »(2). Cette formule reflete bien la preoccupation de tous ceux qui, a cette epoque, travaillaient pour le cinema : sacrifier au jrealisme. Feuillade ne cherchait done pas a s 'evader des ornieres dans esquelles le cinema s'enlisait tout doucement, mais, par une contradiction dans laquelle il n'est pour rien, et tout simplement parce que Les Viper es, premier film de la serie et surtoutZa Tare qui suivit, n'avaient pas eu tout le succes espere, e'est dans un domaine qui n'a pas grand'ehose de commun avec la verite que Feuillade allait rencontrer le grand succes et la popularite (3). « FANTOMAS » PREMIER CINE-ROMAN En 1910, l'editeur Fayard avait lance une ceuvre nouvelle de deux jeunes ecrivains, Pierre Sou vest re et Marcel Allain : Fantdmas qui avait immediatement joui d'une grande faveur dans le public populaire. Fantdmas etait un roman policier, mais un roman policier qui ne devait rien a Conan Doyle, dont le « Sherlock Holmes a connaissait une aussi grande popularite de ce cote-ci de la Manche que de l'autre. Pierre Souvestre et Marcel Allain ne s'etaient pas donne pour consigne la logique, mais bien au contraire la fantaisie. Doues d'une imagination debordante, ils avaient accumule dans leur ceuvre les situations les plus extraordinaires, les crimes les moins explicables, les coups de theatre les plus inattendus, les surprises les plus invraisemblables et le heros de ces aventures etait un homme qui se promenait dans la vie v£tu d'une cagoule noire et tirait sa reverence a la police, en depit de ce signale (1) Aussi bien chez Pathe que chez Gaumont, un scenario de film « courant » etait paye cinquante francs. (2) « Les scenes de La Vie telle qu'elle est ne ressemblent en rien a ce qui a ete fait jusqu'ici... Elles sont un essai de re'alisme transports pour la premiere fois sur I'ecran comme il le fut, il y a des annees, dans la litterature , le theatre et les arts... Ces scenes veulent itve et sont des tranches de vie. Si elles inter essent, si elles emeuvent, c' est par la vertu qui s' en degage, apres les avoir inspirees. Elle s'interdisent toute fantaisie et representent les gens et les choses tels qu'ils sont et non pas tels qu'ils devraient Ure. » (Louis Feuillade, 1911.) (3) Tres rapidement Feuillade etait devenu le directeur artistique de la maison Gaumont.