Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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EVOLUTION DE L'INDUSTRIE (suite) 103 fois il n'est pas encore passe devant Monsieur le Maire, mais il y aspire alors que Max Linder en est toujours au stade de la bamboche malgre tout, et son aspect de brave type amateur de lectures en pantoufles au coin du feu ne peut laisser sur ce point le moindre doute au spectateur. Avec lui, pas de courses, pas de poursuites et les ressorts dont il a besoin pour faire evoluer son intrigue, c'est dans les circonstances interieures bien plus que dans les exterieures qu'il va les chercher : il y a beaucoup de discussions conjugates dans les petites comedies de Perret et le personnage feminin qu'il avait cree pour donner la replique a son « Leonce » n'etait pas sans devoir beaucoup, sur le chapitredelamauvaise foi, aux creatures entetees et charmantes dont Courteline, a la m£me epoque, faisait un si amusant usage. Dans ces films qu'il realisa de 1910 a 1914, Leonce Perret eut tour a tour pour partenaires sa femme Valentine Petit (1), Fabienne Fabreges, pour qui il imagina le nomde Poupette et Suzanne Grandais. Quand il eut bien mis a toutes les sauces « ce bon gros patapouf » de Leonce, pour employer l'expression d'un journaliste de l'epoque, quand il eut bien presente sous tous les aspects imaginables son personnage sympathique, non pas a la facon d'un clown comme le pretendent Maurice Bardeche et Robert Brasillach mais avec une verve aimable, non denuee d'esprit ni de gout, Leonce Perret partit pour TAmerique ou nous le retrouverons et d'ou il revint pour se lancer dans la realisation de films plus importants par leur metrage et par le montant de leur devis mais qui ne possedaient ni la fraicheur, ni l'originalite que les petites comedies sans vulgarite de la serie « Leonce » avaient apportees au cinema, non plus que le merite d'avoir cree un type — ce qui n'est pas a sous estimer car le cinema francais en compte peu, trop peu pour le pays qui en a tant fourni au repertoire theatral. Sans doute d'ailleurs est-ce ce dernier titre qui doit meriter a Leonce Perret d'avoir — a cote de Max Linder et de Prince — sa place dans l'Histoire du cinematographic A moins que cette place ne lui soit due parce qu'il a su montrer que la France, pays de la comedie, est capable de faire du film gai sans grossierete et dont le comique n'est le fait ni d'une tete de veau, ni d'une escouade de sergents de ville degringolant dans un baquet plein d'eau. Enfin, parmi les acteurs que Ton voyait paraitre dans les films de la maison Gaumont, il en est un sans qui l'histoire du film comique serait incomplete et qui merite de figurer dans cette histoire apres Max (j) Avant d'epouser Leonce Perret pour qui elle jut tout au long de sa carrier e la plus devouee — et souvent la plus adroite — des collaboratrices, Valentine Petit avait ete danseuse. Elle avait notamment lance un numero qui connut pendant un temps la grande vogue en executant dans la cage aux lions les danses lumineuses dont hole Fuller avait eu I' idee.