Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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EVOLUTION DE L'INDUSTRIE (suite) 105 evidence quand son personnage ne le comportait pas et il f audra attendre Judex ou il campa un personnage qui, avec un peu de chance, aurait pu devenir un des « types » du cinema francais — celui de Cocantin — pour faire de Marcel Levesque une vedette. Mais, des 1911, « Cocantin » etait en puissance dans Marcel Levesque et celui-ci etait deja l'homme dont Louis Delluc dira en 1919 qu'il est « un homme de gout, un artiste et presque un poete ». De qui l'auteur de Photo genie en a-t-il dit autant ? Sans Levesque serait incomplet le petit groupe qui incarne le cinema comique francais de l'epoque heroique. (1) Cinema en couleurs .et cinema sonore Pendant que Louis Feuillade et Leonce Perret regnaient ainsi sur les studios de la Villette, pendant que Fantdmas faisait trembler les midinettes, Leon Gaumont poursuivait ses travaux et il arrivait a presenter de petits films enregistres directement en couleurs qui, sans toe parf aits, marquaient un progres sur les films colories a la main avec une naivete charmante par les modestes collaboratrices de Melies. En meme temps, il poursuivait ses travaux arm de doter le cinema de la parole. Ce faisant, il obeissait au souci de realisme auquel l'epoque etait en proie : dans la vie les etres sont doues de la voix et le plus evolue d'entre eux, de la parole. N'etait-il pas inadmissible que les etres evoluant sur l'ecran et qui avaient toutes les apparences de la realite, fussent prives de la voix ? N'etait-ce pas parce qu'en parlant ils avaient donne l'impression qu'ils etaient encore plus pres de la viequelorsqu'ils etaient muets, que les personnages, alliant en eux les illusions du cinema a ceux du phonographe que Ton avait vus et entendus sous les ombrages du Cours la Reine pendant l'Exposition de 1900, avaient connu un si vif succes ? Et Leon Gaumont cherchait le moyen de resoudre de f aeon vraiment pratique ce probleme qui le passionnait. Malheureusement la solution se faisait attendre et les personnages auxquels les ecrans offraient Thospitalite continuaient a £tre prives de l'usage de la parole. Et les amateurs de realisme demeuraient insatisfaits. Mais un esprit ingenieux s'avisa de donner a ces insatisfaits une compensation en leur faisant entendre les bruits, tous les bruits de la nature et ceux des choses. Comme l'aventure qui se deroule sur l'ecran apparaitra plus emouvante, parce que plus vraie, plus reelle, lorsqu'on entendra le bruit d'une porte qui se ferme ou celui de la vapeur qui s'echappe en siffiant de la locomotive au moment ou elle demarre ! Aussi y a-t-il maintenant derriere chaque ecran et aussi indispensable que le piano, un employe (1) V. p. i77.