Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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« LE FILM D'ART » in miere agence de location et de distribution de films — « l'American Kinetograph » (i). Naturellemcnt,ce nouveau systeme ne plut pas a tout le monde et il donna lieu a d'ardentes polemiques qui devaient durer des annees et au cours desquelles — en 1907 — voyant la une occasion d'appliquer les idees nouvelles qu'il avait sur la chose cinematographique, BenoitLevy intervint en publiant dans un des premiers journaux corporatifs « Cine-Gazette » un article ou, fort de ses connaissances juridiques et de son experience de la vie theatrale, il demandait que fussent appliques au film les principes regissant la vie des ceuvres litteraires et theatrales : « Qu'est-ce qu'un film ? Est-ce une marchandise ordinaire dont l'acheteur peut faire l'emploi qui lui convient ? Non ! Un film est « une propriete artistique et litteraire ». Pour la representer il faut payer un droit. C'est sur l'etablissement de ce droit que le debat portera un jour et ce sera la suppression des loueurs car on ne verra plus que des fabricants louant eux-memes. Tout ce qu'on fera et dira en dehors de cette solution n'aboutira a rien. » Ainsi, a peine nees,4es agences de location de films subissaient les assauts de ceux qui les consideraient comme des organismes parasitaires et logiquement demandaient leur suppression. Et pourtant c'etait pour defendre ce principe de propriete invoque par leurs ad vers aires que les agences de distribution et de location s'etaient constitutes. Si les fabricants de films avaient obei a d'autres lois que celles de l'empirisme le plus banal, s'ils avaient ete clairvoyants et prevoyants, ils auraient renonce d'eux-memes au systeme de la vente — qu'ils n'avaient adopte que parce qu'il etait le plus simple et les debarrassait de tout souci — et ils auraient organise seuls et a leur profit la location de leurs films. Cette prevoyance aurait singulierement simplifie la vie cinematographique : elle aurait permis aux producteurs de faire tomber dans leurs caisses la commission de trente a quarante pour cent que, pour remuneration de leurs services, les loueurs prelevent sur les sommes deboursees par les directeurs de salles — et la qualite de la production n'aurait pas manque d'en etre amelioree. Les loueurs ne se seraient pas introduits dans la production — ce qui, non moins surement, aurait eu une heureuse influence sur la valeur intellectuelle et artistique des films et l'irritant probleme de la perception dans les salles de cinema, sur le modele de celle qui a lieu dans les theatres et (1) Ce nouveau systeme ne se genevalisa pas aussi vite qu'on pourrait le supposer et s'il fut adopte par certaines agences de second ordre, les grandes maisons s'y montrerent refractaires. C'est ainsi que Pathe ne renoncera a la vente pour la location qu'en 1907.