Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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ii2 HISTOIRE DU CINEMA auquel est liee la logique et juste remuneration des auteurs aurait ete liquide sans difficultes au lieu de rester en suspens pendant pres d'un demi-siecle. II n'est pas facile de determiner l'importance qu'a eue dans revolution du cinema cette substitution des loueurs aux producteurs dans ce qui aurait logiquement du £tre une des formes de leur activite mais on peut l'imaginer quand on voit, quarante ans plus tard ou presque, que la production n'a pas encore reussi a se debarrasser du chancre que constituent pour elle les loueurs-distributeurs auxquels, il faut bien qu'on le dise, sont dus, le plus souvent, les films les moins bons, les plus bas, dont les ecrans sont envahis. Un congres international des producteurs de films — le premier des congres ayant a traiter de la chose cinematographique — qui se tint a Paris en 1908 sur l'initiative de la Chambre syndicale fondee par Georges Melies, consacra le principe de la substitution du systeme de la location a celui de la vente et s'efforca de regulariser les rapports entre producteurs, loueurs et directeurs de salles. C 'etait un echec pour Edmond Benoit-Levy. Mais pour n'avoir pas reussi a rallier a sa theorie les producteurs, pour n'avoir pas obtenu la suppression des agences de location, l'avocat de la cause du « filmpropriete artistique et litteraire » ne s'etait pas decourage. Bien loin de renoncer a son idee, il avait resolu de demontrer par l'exemple que cette idee etait valable, mieux encore, qu'elle etait la meilleure et, pour ce f aire, de fonder une societe de production dont toute l'activite reposerait sur la mise en pratique de la doctrine dont il etait le pere. Le cinema et la societe des auteurs Puisque les producteurs n'avaient pas compris qu'il etait de leur interet de le soutenir, c'est de Tautre cote de la barricade qu'il irait se faire des allies parmi ceux sans qui les producteurs ne pourraient plus produire, ni les loueurs louer de films : les auteurs. II avait d^nc demande a etre entendu par la Commission de la Societe des Auteurs et Compositeurs Dramatiques et avait fait a celle-ci la proposition suivante : « Que la Societe me cede le droit exclusif de transformer en films toutes les ceuvres de son repertoire, en echange de quoi jem'engage a lui verser pour les auteurs de chacune des ceuvres adapt ees a l'ecran, un droit d'auteur constitue par un pourcentage sur les recettes encaissees par les etablissements publics projetant les films tires de ces ceuvres. Les auteurs collaborant avec le cinema seront done remuneres comme ils sont, depuis longtemps, habitues a l'etre quand ils travaillent pour le theatre. » Notons en passant que, s'il se trompait en pensant que le