Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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« LE FILM D'ART » 113 theatre etait le fonds oil le cinema devait venir puiser et que la situation de celui-ci se trouverait avantagee du seul fait qu'un lien s'ajouterait a tous ceux qui unissaient deja le cinema au theatre, Benoit-Levy voyait fort juste en imaginant cette facon nouvelle pour les producteurs de s'acquitter de ce qu'ils devaient aux auteurs au talent de qui ils avaient recours. Si cette proposition avait, en effet, eu les suites que chacun, alors, esperait, le cinema aurait ete a l'abri de certaines compromissions, de certaines combinaisons que Ton soupconnait a peine a l'epoque mais qui se sont demasquees par la suite et qui lui ont fait un tort considerable ; les auteurs, interesses directement a la reussite de leurs ceuvres auraient suivi de pres le travail cinematographique, les hommes de cinema auraient eu plus de respect pour celles-ci ou du moins n'auraient pas agi a leur egard avec cette liberte ressemblant trop souvent a du sans-g£ne, dont tant d'exemples scandaleux ont occupe l'opinion, la presse et les tribunaux eux-m£mes. L'irritante question de la perception des droits d'auteur dans les cinemas, qui a fait couler tant d'encre au cours des annees 1930-35 ne se serait meme pas posee et il y aurait eu un peu plus de justice dans les rapports qui allaient devoir s'etablir entre ecrivains d'une part et industriels et commercants d 'autre part. Malheureusement, si la Commission de la Societe des Auteurs, qui n'avait pas manque d'en comprendre toute l'importance, accepta la proposition que lui faisait Edmond Benoit-Levy, celui-ci, pour des raisons completement independantes de sa volonte, ne trouvant pas les concours financiers qui lui avaient ete promis et dont il avait besoin, se vit condamne a faire savoir a la Societe qu'a son grand regret il etait dans l'obligation de renoncer a son projet. Quelques mois plus tard, on apprenait la constitution de la Societe Cinematographique des Auteurs et Gens de Lettres qui allait, tres vite, tenir une place importante dans la vie cinematographique francaise : la S. C. A. G. L. La S. C. A. G. L. Le programme de cette Societe etait a peu de chose pres celui qu'Edmond Benoit-Levy avait expose a la Commission des Auteurs Dramatiques. Coincidence ? Peut-etre ! Pourtant, on ne peut s'emp£cher de remarquer qu'un des promoteurs de la S. C. A. G. L. etait un auteur dramatique, Pierre Decourcelle, et que celui-ci faisait precisement partie de ladite Commission lorsque Edmond Benoit-Levy etait venu lui exposer son projet. D'une habilete non moins eprouvee comme homme d'affaires que comme homme de theatre, Pierre Decourcelle